La motivation – montez le volume (positif)
La championne olympique à trois reprises Marnie McBean parlait récemment à la radio de la CBC de son nouveau livre, The Power of More, entièrement consacré à l’idée de faire de petits pas pour atteindre de grands objectifs. Elle suggérait que nous devenons vulnérables au doute et au découragement quand nous avons une mauvaise journée d’entraînement ou que nous avons le sentiment que les choses ne vont pas comme nous le voudrions. Dans ces moments sombres notre perspective positive et notre foi en nous-mêmes peuvent être noyées par les propos négatifs que nous nous tenons. Alors, comme elle dit, maintenir notre motivation quand nous nous affaissons est souvent une question de “contrôle du volume”. Autrement dit, il faut monter le bon son et baisser le mauvais (en anglais, “turning down the suck”, expression empruntée au classique culte canadien Fubar).
Pourquoi est-ce si important ? Nos cerveaux ne sont pas enclins à la quiétude – ils sont pleins de babillages vides et de commentaires sur …, hé bien, à peu près tout. Nous ne sommes généralement pas conscients de ces voix intérieures, mais elles n’influencent pas moins la façon dont nous agissons et faisons l’expérience du monde (par ex., le travail, l’école, la vie sentimentale, le sport). Par exemple, il arrive parfois que notre monologue intérieur nous aide (“J’suis bon! Continue!”), mais parfois il nous retient ou nous maintient coïncés (“Ça ne va pas, pourquoi même essayer?”).
Une fois que vous êtes devenu conscient de votre propre babillage mental dans une situation particulière, vous pouvez juger comment ça fonctionne pour vous et ajuster le contenu et le volume en conséquence. Et reconnaître et ajuster votre monologue intérieur peut faire toute la différence le jour de la course – ou n’importe quel autre jour, tant qu’à y être. En fait les psychological research montrent que s’engager dans un monologue intérieur positif améliore la performance sportive en nous redonnant du courage psychologique et/ou en nous alignant vers le succès.
Ce qui n’est pas exactement un nouveau concept. Après tout, The Little Engine that Could, un classique froid comme le marbre de la littérature enfantine et une source vivace d’inspiration pour les gens de tous les âges, a été publié pour la première fois en 1930 et on peut relever des versions de l’histoire jusqu’au début des années 1900. Mais depuis ce temps-là, la recherche scientifique a validé et approfondi notre conscience de la connexion entre la pensée et le comportement, entre l’esprit et le corps.
Alors, comment harnacher ces données pour augmenter vos chances de courir un PB à Ottawa, en mai ? Il faut savoir quand la petite voix intérieure risque de frapper et être prêt à y faire lui opposer une résistance. Par exemple, quand vous courez sur une longe côte, ou à contre vent, ou quand vos jambes commencent à se sentir comme de la gelée. Au lieu d’interpréter la douleur musculaire ou la fatigue comme des signes d’échec, essayez de vous dire “Je me suis déjà senti fatigué avant et je m’en suis sorti. Je vais y arriver”. Ou, comme le recommandait un entraîneur de course d’Ottawa à son groupe avant une course récente, pendant ce dernier segment difficile, c’est le moment de penser “Je suis une machine à courir pure et dure”.
Alors, soyez sûrs de pratiquer le monologue intérieur positif à l’avance. Trouvez de courtes phrases d’encouragement et pratiquez-les pendant les courses d’entraînement. Imprimez-les et collez-les sur votre frigo pour les voir chaque fois que vous tendez la main pour prendre du lait. Portez-les sur vous, dans votre poche. Dormez avec sous votre oreiller. Faites tout ce que vous devez faire pour que, quand les choses vont mal, la pensée surgisse automatiquement dans votre esprit et vous dise “Je me suis entraîné dur et je sais que je peux le faire. Je cours ma course ! “