Parlons course avec Rob Watson

Si vous avez lu le blogue de Rob Watson (leblogdurob.com), vous savez qu’il est une des voix les plus incontournables sur la scène de la course de distance canadienne. Mais comme l’ont montré de récentes performances (dont un meilleur chrono personnel de 2:13 à Rotterdam en 2012 et une 11ème place époustouflante au marathon de Boston de cette année), il est aussi un des meilleurs talents du Canada.

Rob prévoyait enchaîner avec le Marathon de Boston en courant le 10K à Ottawa. Mais, fidèle à lui-même, Rob a jeté en l’air toute précaution et, avec seulement 6 semaines de récupération, il a fait le saut vers le marathon deux jours avant la course. Nous sommes heureux de rapporter que le résultat fut un championnat canadien de marathon pour le coureur originaire de London, diplômé de l’université du Colorado et maintenant résident de Vancouver.

Merci à Rob d’avoir pris le temps de converser avec nous avant de se préparer une autre course le 23 juin.

Vous êtes venu à Ottawa pour courir le 10K et vous avez fini par retourner chez vous champion canadien du marathon. Félicitations ! Comment avez-vous su que vous étiez prêt aussi tôt après Boston ?

Merci ! Après Boston, j’étais « super pompé » et motivé à continuer sur cette lancée, j’étais tellement ‘high’ sur la course que je n’ai probablement pas pris autant de temps de récupération que j’aurais dû.

J’ai fait 5 jours sans courir après Boston, et même ça, c’était dur à faire ! Je me suis remis à l’entraînement et à la course vraiment tôt après Boston.

Deux semaines après Ottawa, j’ai fait du fractionné (tempo run) de 10 milles autour des collines du parc Stanley et ça s’est très bien passé ; j’ai su que j’étais fort et que j’avais conservé pas mal de ma forme physique. Quand l’occasion de courir le marathon à Ottawa s’est présentée, je savais que j’étais physiquement capable de le prendre.

 

Avec deux solides performances de marathon en 6 semaines, vous faites quoi ensuite ? Quels sont vos buts pour le reste de l’année et pour le plus long terme ?

Je vais courir le marathon ici, à Vancouver, le 23 juin ; c’est une belle course où je veux bien faire. Après la demie je vais prendre une vraie pause, probablement 7 à 10 jours sans courir ! Je vais boire quelques bières et flâner sur la plage. Et puis je vais me remonter et viser à courir un marathon rapide à l’automne. Je veux apporter des améliorations significatives à mon meilleur chrono personnel. Je suis emballé à l’idée de l’automne.

Le but à long terme, c’est Rio 2016. C’est ça, mon homme, les Olympiques, c’est tout.

Comment célébrez-vous le fait d’avoir atteint vos objectifs de course ? Prenez vous un moment de congé de l’entraînement ?

Il m’arrive d’avoir beaucoup de difficulté à faire une pause ; j’adore tout simplement ce sport et j’adore tout ce qui vient avec tout le train-train quotidien. Mais le repos et la récupération sont très importants ! En fait j’ai hâte de prendre des vacances après ce demi-marathon. J’ai hâte de flâner sur la plage, de boire quelques bières et de me coucher tard.

Avez-vous toujours aimé la course de distance ? Comment y êtes-vous arrivé et quand avez-vous su que, pour vous, c’était quelque chose de sérieux ?

J’ai couru ma première course sur route de 10 km quand j’avais 6 ans et depuis ce moment-là, la course et les courses sur route ont joué un rôle dans ma vie. Mes parents ont tous deux couru des marathons. Mes frères aînés étaient tous des coureurs ; c’est quelque chose que ma famille a toujours fait. Ça a toujours été amusant, mais c’est à l’école secondaire que j’ai commencé à prendre la chose au sérieux.

Je suis allé à l’école aux États-Unis avec une « running scholarship » et les choses ont simplement évolué en cours de route.

Vous êtes originaire de London (ON), et vous avez vécu et vous êtes entraîné à de nombreux endroits comme Guelph, Flagstaff (AZ) et, maintenant, Vancouver. Qu’est-ce qui fait qu’une ville est bonne pour la course? Aimez-vous courir sur la côte ouest ?

Je pense que n’importe quelle ville peut être bonne pour la course. Si l’athlète est bien motivé et passionné, tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une surface unie et une paire de chaussures. Il arrive seulement que certains de ces endroits aient plus de surfaces unies et de bons compagnons avec qui courir. J’ai eu assez de chance de m’être entraîné dans beaucoup d’endroits cool avec de nombreuses personnes cool. Je suis un gars chanceux.

J’adore Vancouver, c’est une ville géniale. C’est physiquement l’endroit le plus beau où je me suis jamais entraîné, et j’adore tout simplement toute la scène que nous avons ici. La scène d’élite ici, à Vancouver, est sur le point d’exploser ! Attends juste un peu, mon homme, les choses vont vite ici, et ça va être super.

J’ai lu que vous avez fait des crêpes à un marché de producteurs quand vous faisiez de l’entraînement à Guelph. Avez-vous un job qui n’a rien à voir avec la course à Vancouver ? Si c’est le cas, comment réalisez-vous un équilibre entre le travail et l’entraînement ?

Ouais, je m’ennuie de mon stand à crêpes, c’était si amusant ! Ici, à Vancouver, je travaille dans un magasin de trucs reliés à la course. Pour des coureurs, c’est vraiment une boutique cool. Le propriétaire est un gars de 2:10 (Peter Butler), je travaille avec Arty Boileau (2:11) et Dylan W. a déjà travaillé ici. C’est un milieu cool et ils m’appuient énormément et ils sont flexibles quand il s’agit de me donner des heures et de s’adapter à mon entraînement.

Qu’est-ce que vous allez ramener de votre course à Ottawa ? Vous meilleurs souvenirs ?

Ottawa 2013 a été un tel plaisir ! Une si belle course, toute la fin de semaine a été un voyage de plaisir. La partie la plus cool, ça a été de rencontrer tous ces gens super associés à l’événement et l’énergie qui se dégageait de tous ça. Je trépigne d’impatience à l’idée de revenir l’an prochain !