Jour du Canada : La course à son meilleur
Scènes d’un matin de Jour du Canada
Par Joe Du Vall, Courez Ottawa
Vingt-sept ans après la course inaugurale des « Courses sur route du Jour du Canada Banque Scotia », à Kanata, seuls les visages ont changé avec le temps. Grâce à Dieu, l’énergie et l’enthousiasme dont font preuve jeunes et moins jeunes ne vieillissent jamais.
C’est un mélange de choses qui différencie cette course des autres que nous faisons. Comme c’est notre fête nationale, tout le monde est dans une humeur festive et s’habille pour l’occasion. Plusieurs ajoutent à la garde-robe du jour avec une « phizog » [‘face’, pour ceux qui ne sont pas dans les secrets du parler de Joe] ou un tatouage. Les familles règnent en maîtres sur la journée, se répandent des voitures prêtes à courir ou à encourager un fils, une fille, un parent ou un grand-parent. Il y a du rouge partout. C’est magnifique à voir tout ça se dérouler à mesure que nous approchons de la première course, à 8 heures.
C’est vrai, parmi toute cette frivolité et cet enthousiasme, les gens sont là pour courir et, le moment venu, tout ce que nous pouvons faire, c’est de nous asseoir confortablement et de regarder le déroulement. Les meilleurs coureurs prennent délibérément le devant et se détachent de la foule, un détachement isolé qui a l’intention de mettre les milles derrière eux, rapidement et efficacement. Ils font le tri entre eux et reparaissent à la ligne d’arrivée sous les applaudissements de connaisseurs des spectateurs, qui ont maintenant une brève diversion en attendant que leurs amis et leur famille achèvent leur course à leur tour. Bientôt les participants au 10K et au 5K s’amènent ensemble, plusieurs renouvelant leur rituel annuel du Jour du Canada, d’autres en faisant l’expérience pour la première fois. La fatigue de la course et la chaleur du petit matin paraissent sur les visages, mais ce n’est que temporaire. Bientôt, tous sont revenus sains et saufs à la sacrosainte ligne d’arrivée où les attend une récompense de nourriture et de boissons.
Et pourtant la journée n’est pas terminée. Le murmure en lent crescendo qui a commencé juste après 8 heures 30 avec le 5K a maintenant atteint son zénith et s’apprête à exploser – les enfants sont prêts pour leur tour. À 9 heures 45, une ribambelle de tout petits et d’émotions est lâchée quand le cor sonne le départ. Cris de joie, regards étonnés ou parfaite indifférence, le tout sur fond de parents qui implorent leur petit de bouger maintenant, et vite – voilà une scène qui ne se voit pas très souvent.
Enfin la dernière course du jour, c’est la course amusante de 1,5K pour les enfants de 5 à 12 ans. En secret, l’équipe de course attend celle-ci avec beaucoup de hâte et d’intérêt. Si le trotte menu a été joli et enjôleur, le 1,5K, c’est là où la position et la performance commencent à s’infiltrer chez certains des participants. Les 100 premiers des 450 participants sont tout à leur affaire. La vitesse à laquelle ces jeunes complètent la distance dépasse le respectable. Pour résumer, la 1,5K est un mélange d’athlétisme et d’enthousiasme bruts. Les enfants sont lancés, et puis c’est leur volonté et leur capacité individuelles qui les portent du départ à l’arrivée de la meilleure façon qu’ils connaissent. Ça vous met le sourire au visage.
Voilà. Ce fut mon Jour du Canada, passé avec des gens de même esprit sur notre journée la plus importante de l’année.