Revenir à la normale : la victoire de Katie sur une maladie du rein et son retour à la course
Katie Skidmore a toujours été partante pour relever un défi. Jeune, elle a développé une grande passion pour la natation : elle s’entraînait parfois jusqu’à dix fois par semaine. Elle adorait repousser ses limites. La course est devenue un nouveau défi pour elle, et en avril 2023, elle a terminé son troisième « demi-marathon » sur tapis roulant. À peine deux semaines plus tard, sans avertissement, elle a souffert d’insuffisance rénale alors qu’elle n’avait que 36 ans.
Katie a commencé à se sentir mal alors qu’elle était en déplacement pour le travail, ce qui a mené à plusieurs séjours à l’hôpital. Les tests initiaux suggéraient une infection rénale, mais en quelques jours, tout a basculé. Ses fonctions rénales se sont rapidement détériorées et peu de temps après, ses reins ne fonctionnaient plus du tout.
La menace silencieuse de la maladie du rein
L’histoire de Katie dépeint une dure réalité : la maladie du rein affecte les gens de tous les âges, elle est incurable et elle progresse souvent sans qu’on le remarque. Selon la Fondation canadienne du rein, environ un Canadien sur dix souffrira d’une maladie du rein chronique et plusieurs n’en auront aucune idée avant que la maladie en soit à un stade critique.
Contrairement à d’autres maladies pour lesquelles les signes sont évidents, la maladie du rein est insidieuse et passe souvent inaperçue jusqu’à ce qu’une intervention d’urgence soit nécessaire. Les facteurs de risque comprennent le diabète, l’hypertension et les antécédents familiaux de maladie du rein. Le dépistage précoce est essentiel puisque les mesures préventives peuvent prolonger la fonction rénale et retarder la nécessité d’un traitement invasif comme la dialyse. La Fondation recommande que les personnes à risque subissent des tests précoces. Elle offre aussi un outil d’évaluation des risques en ligne sur son site Web.
Trouver de l’espoir dans la communauté
Alors que Katie subissait de la dialyse (un traitement exténuant qui contrôle sa consommation de fluides, limite son régime alimentaire et comprend de longues séances à l’hôpital), elle savait qu’elle devait agir.
« Je suis une personne axée sur l’action », explique Katie. « Après mon séjour à l’hôpital, je me suis demandé comment je pouvais sauver ma vie, littéralement. Ma meilleure chance était une greffe de rein. »
Pour les personnes qui atteignent le stade terminal de la défaillance rénale, la greffe est toujours la meilleure option. En Ontario, la majorité des personnes qui attendent une greffe d’organe ont besoin d’un rein. Heureusement, le don de rein de donneur vivant est une option viable et souvent vitale. Les personnes en bonne santé peuvent donner un de leurs reins, sans risque majeur pour elles. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Katie et sa vie a changé.
Dans le cas de Katie, le cousin de son père, Jay, a accepté avec enthousiasme d’être son donneur. Il a fait preuve d’un engagement inconditionnel, conduisant de Hamilton à Ottawa pour subir de nombreux tests. Il était déterminé à faire don d’un de ses reins.
Tout au long de ses traitements, Katie a aussi fait des recherches sur la Fondation canadienne du rein. Elle s’est rendue à la section locale d’Ottawa, sans trop savoir à quoi s’attendre. Elle se sentait perdue et seule puisque personne autour d’elle ne comprenait ce qu’elle traversait. « Je me suis présentée pratiquement en larmes et j’y ai rencontré une communauté chaleureuse. Elle comprenait parfaitement ce que je vivais », précise Katie. « Cette réunion a été un tournant majeur. Par la suite, j’étais prête à récupérer ma vie autant que possible, même avec la dialyse. »
La Fondation lui a fourni du soutien émotionnel, des ressources et des conseils. L’organisation joue un rôle essentiel dans la défense des patients et l’aide financière pour les déplacements. Elle offre aussi des camps pour les personnes en dialyse afin qu’elles puissent avoir un peu de bon temps malgré les épreuves. Par ailleurs, elle est également la source principale de travaux de recherche innovateurs dans le domaine de la maladie du rein et de la transplantation.
Rétablissement et reprise de la course
Après avoir reçu le rein de Jay, le rétablissement de Katie n’a pas été facile. Elle a dû être hospitalisée à quelques reprises en raison de complications, ce qui a ralenti son retour à la vie normale. Par contre, cinq mois après la greffe, elle était déterminée à retrouver sa force et à se remettre à courir.
« Honnêtement, je cours très peu : environ 5 minutes de jogging léger sur le tapis roulant. Mais je me suis rendue compte que je peux me fixer des objectifs, même petits », souligne-t-elle. C’est pourquoi elle s’est inscrite à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa de 2025, dans l’équipe de la Fondation canadienne du rein.
« Je vois tellement de participants qui surmontent des difficultés, que ce soit le cancer, un trouble de santé mentale ou un handicap. Les participants ont tant de raisons pour lesquelles ils courent et ils vivent souvent avec des choses qu’on ne soupçonne pas… À mon avis, l’insuffisance rénale ne doit pas m’empêcher de courir. »
Courir pour une bonne cause
La Fondation canadienne du rein a créé une équipe pour l’édition 2025 de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa afin d’amasser des fonds et de sensibiliser la population. Son objectif est de regrouper 20 coureurs et de recueillir 5 000 $. Chaque dollar sera utilisé pour soutenir les programmes de sensibilisation, d’aide aux patients et de recherche.
Comment pouvez-vous aider?
Le 13 mars 2025 est la Journée mondiale du rein : c’est le moment de sensibiliser les gens à la santé rénale et au don d’organes. Il y a plusieurs façons de soutenir cette cause :
- Courez pour l’équipe de la Fondation canadienne du rein qui participera à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa ou faites-lui un don en cliquant ici.
- Inscrivez-vous pour être donneur d’organes à l’adresse SoyezUnDonneur.ca.
- Les dons d’organes sauvent des vies.
Ce printemps, Katie ne courra pas seulement pour elle : elle va courir pour les milliers de Canadiens touchés par la maladie du rein et tous les autres qui vivent silencieusement avec des difficultés au quotidien. L’insuffisance rénale ne la définit pas, elle fait seulement partie de son histoire. Et Katie est maintenant prête à passer à la prochaine étape.