Rentrée des classes et initiation à la course

En septembre de chaque année, lors de leur première journée d’école, les élèves du primaire mettent consciencieusement leur sac à dos sur leurs épaules et attendent avec impatience de savoir s’ils sont dans la même classe que leurs meilleurs amis.

Et quelques semaines plus tard, il est étonnant de voir que bon nombre de ces élèves participent à des épreuves annuelles de course de fond. Comment cette transformation s’opère-t-elle? Comment des enfants d’à peine 8 ans peuvent-ils s’intéresser à la course? Comment des enfants peuvent-ils devenir des coureurs chevronnés?

« Dès la première semaine d’école, j’organisais une réunion pour donner de l’information sur la course de fond à tous les élèves », explique l’enseignant à la retraite David Dazé. « Le fait qu’il y avait des événements d’envergure seulement un mois après la rentrée était très stimulant. »

M. Dazé était un entraîneur de course de fond pour l’Ottawa Catholic School Board (OCSB) et il a enseigné à la Monsignor Paul Baxter Catholic School pendant la moitié de sa carrière. Chaque automne, le Défi Course de fond à la capitale était l’objectif final d’une série de séances d’entraînement qui commençait la deuxième semaine de septembre, à raison de trois fois par semaine.

L’édition de cette année, qui est coparrainée par Courez Ottawa durant les courses de fond Jim Howe Memorial, aura lieu les 12 et 13 octobre à l’installation d’athlétisme Terry-Fox.

Le samedi ont lieu les Championnats de course de fond des écoles primaires de l’Est de l’Ontario, qui s’adresse aux enfants âgés de 8 à 13 ans. Le parcours les mènera du parc de la baie Mooneys (jusqu’en haut de la grande colline gazonnée et le long de la plage) à la piste Mondo Track à l’installation d’athlétisme Terry-Fox.

Selon M. Dazé, le défi que représentent les changements de terrain (monter et descendre des collines, négocier des tournants et emprunter des sentiers) peut créer une belle dépendance.

En mettant de côté la saine compétition et les victoires, on peut affirmer que la course en soi est une récompense. En s’entraînant en vue de l’événement de course de fond en équipe, les élèves ont la chance de courir régulièrement avec leurs amis et de vivre une belle expérience sociale tout en profitant des avantages pour la santé que procure l’activité physique.

« Les élèves le réaliseront principalement par eux-mêmes », explique M. Dazé. « Je suis vraiment fier de voir des élèves à qui j’ai enseigné il y a 15 ans, qui sont donc maintenant dans la vingtaine, courir dans le quartier. »

À Ottawa, il y a plusieurs possibilités pour les enfants qui désirent continuer à courir.

Tous les premiers samedis des mois doux et chauds, Courez Ottawa organise une course de 1K pour les enfants gratuite, en même temps que les 5K gratuits du samedi. Ces courses ont lieu à la Ferme expérimentale.

Ophea, un centre de ressources d’apprentissage en ligne pour les écoles de l’Ontario, propose le Club de course jeunesse. Il s’agit d’un programme à télécharger qui aide les enseignants, les entraîneurs et même les élèves à mettre sur pied un club de course.

Le Ottawa Lions Track and Field Club, qui fournit des chronométreurs bénévoles pour l’événement d’octobre, offre plusieurs programmes pour les jeunes afin d’encourager les enfants à essayer divers sports. Le Club incite les parents à faire expérimenter autant de sports que possible à leurs enfants. Contrairement à des sports comme le soccer ou le hockey, l’athlétisme permet aux jeunes de développer plusieurs aptitudes.

Les commissions scolaires catholique, publique et française d’Ottawa, ainsi que les équipes de la Toronto Catholic District School Board, participent au Défi. Les installations sont idéales pour plusieurs types d’événements, notamment le Cross Country Meet de l’OCSB, qui aura lieu les 9 et 17 octobre cette année.

« Nous avons dû prévoir deux journées pour tenir l’événement puisque l’installation d’athlétisme Terry-Fox peut seulement accueillir 1 000 jeunes par jour », explique Bob Thomas, organisateur de l’événement de l’OCSB. L’événement pour les élèves du primaire (de la quatrième à la sixième année) regroupe des jeunes de 69 écoles d’Ottawa. Il comprend aussi un volet pour les athlètes ayant un handicap. Ainsi, tous les enfants, peu importe s’ils ont des déficiences physiques ou mentales, ont la chance de participer.

En plus de rendre la course amusante et d’aider les jeunes coureurs à se fixer des objectifs personnels, les enseignants et les parents doivent savoir qu’un enfant continuera de courir tant et aussi longtemps qu’il aime le faire. Enfin, selon M. Dazé, un autre point important est d’avoir un entraîneur qui adore la course puisqu’il pourra partager son amour pour le sport.