Les années 2010 : Une décennie de croissance pour le marathon d’Ottawa

Les années 2010 ont été marquées par de nombreuses nouveautés, de l’essor de l’égoportrait (ou communément appelé « selfie ») et de la naissance d’Instagram à l’émergence d’applications de covoiturage comme Uber, sans oublier le lancement de l’iPad. Cependant, un élément est demeuré constant tout au long de la décennie : la popularité du marathon d’Ottawa, même si l’événement a subi quelques changements en cours de route. 

En 2011, la médaille de la course a fait peau neuve. Les trois coureurs traditionnels devant la tour de la Paix ont été remplacés par une image du Château Laurier. Le parcours a également été transformé. Dans le but de rendre le parcours plus plat et de permettre aux spectateurs d’encourager plus facilement les participants, l’itinéraire du demi-marathon et du marathon a été modifié pour faire passer les coureurs par des quartiers plus urbains, comme le quartier chinois, la Petite Italie, et Westboro. 

Le nouveau parcours est l’un des nombreux changements que Jim Robinson a apportés. Il a été directeur de course de 1997 à 2013, et il a contribué à faire de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa le plus grand événement de course sur route du pays. En effet, sous sa direction, le nombre d’inscriptions a augmenté de près de 350 %. Toutefois, après plus de 15 ans de service, M. Robinson a décidé de passer le flambeau à John Halvorsen, en 2013. 

Une nouvelle ère pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa

Halvorsen était peut-être nouveau au poste de directeur de course, mais il connaissait bien la fin de semaine des courses d’Ottawa. En fait, l’ancien athlète olympique a remporté le 10K en 1988, et a établi un record du parcours qui a tenu pendant plus d’une décennie. M. Halvorsen a également été bénévole pour Courez Ottawa pendant plus d’une douzaine d’années, notamment en tant que membre du conseil d’administration. 

Sous la direction de M. Halvorsen, deux des six courses d’Ottawa (le marathon et le 10K) ont reçu le prestigieux Label d’or de l’IAAF. Mais après seulement six ans, il s’est retiré en 2019 et Ian Fraser a pris la relève.

Célébrer 40 années de marathon 

Lorsque les 40 ans du marathon ont été célébrés en 2014, des coureurs de tout le Canada et du monde entier ont afflué à Ottawa en nombre record pour participer à l’événement. En 2013, les places au marathon ont été vendues au complet seulement vers la fin du mois de mars. Cependant, pour le 40e anniversaire, tous les dossards du marathon ont été écoulés avant la fin de janvier.

Cette année-là, la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa a accueilli un nombre record de 47 500 participants. Parmi eux, 7 000 ont participé au marathon, et 12 500 autres au demi-marathon. L’année a également été marquée par des records de temps au marathon. L’Éthiopien Yemane Tsegay a établi un nouveau record du parcours et un nouveau record sur le sol canadien chez les hommes, tandis que sa compatriote Tigist Tufa a battu le record du parcours chez les femmes. 

Pour commémorer le 40e anniversaire, Courez Ottawa a également commandé un livre, écrit par Mark Sutcliffe, coureur de longue date et maire actuel d’Ottawa. Rempli d’images d’archives et de faits intéressants, Canada’s Magnificent Marathon relate l’histoire des quelque 100 000 coureurs qui ont franchi la ligne d’arrivée du marathon au cours des 40 premières années de l’épreuve. Vouspouvez vous procurer le livre dès maintenant, sur le site Web de Courez Ottawa.

Résister à la canicule de 2016

En 2016, ce ne sont pas le nombre de coureurs ou les temps de course qui ont fait sensation, mais bien les températures élevées. À quelques jours de l’événement, les organisateurs ont annoncé qu’ils pourraient devoir annuler les courses, car les températures prévues dépassaient les 30 degrés. Comme solution, ils ont plutôt décalé les heures de début des courses pour tenter de profiter des périodes les plus fraîches du jour. 

Les bénévoles ont également remis des lettres aux résidents des quartiers situés le long du parcours. Dans ces lettres, on demandait aux résidents d’utiliser leurs tuyaux d’arrosage pour rafraîchir les coureurs et de mettre de l’eau supplémentaire à la disposition des participants. Des stations de vaporisation ont également été installées le long du parcours et des camions-citernes ont été déployés pour arroser les coureurs.

Le jour de la course, les organisateurs ont décidé de raccourcir le marathon pour certains des coureurs les plus lents en raison de la chaleur et de l’humidité extrêmes. Vers la quatrième heure, les coureurs ont été redirigés vers le pont Alexandra, ce qui a raccourci le parcours de près de 10 kilomètres.

La chaleur n’a cependant pas semblé ralentir les meneurs. Pour la quatrième année consécutive, les coureurs éthiopiens ont remporté les premières places chez les hommes et chez les femmes. Dino Sefir a terminé l’épreuve en 2:08:14, et Koren Jelela a remporté la course chez les femmes en 2:27:06.

Courir pour une bonne cause 

Dans les années 2010, pour de nombreux participants, le fait de terminer le marathon d’Ottawa n’était pas la plus grande réussite – c’est l’argent qu’ils ont recueilli à cette occasion qui importait vraiment. Chaque année, des centaines de milliers de dollars sont recueillis au cours de la fin de semaine au profit d’organismes de bienfaisance, dont l’Hôpital d’Ottawa, la Fondation du CHEO, Amnistie internationale, et bien d’autres. 

En 2012, Geordie McConnell, un coureur d’Ottawa, a décidé de participer au marathon pour soutenir Sole Responsibility, une organisation caritative qui fait don de chaussures dans certaines régions d’Afrique. Dans cette optique, il a couru les 42,2 kilomètres en portant une chaussure géante. Ce costume de chaussure, qui couvrait tout son corps, a été créé par des étudiants du programme de design industriel de l’Université Carleton. Pour se préparer à la course, M. McConnell s’est entraîné en portant un sac à dos qui contenait des poids.

Pour Julie Drury, coureuse d’Ottawa, l’organisme de bienfaisance qu’elle a choisi lui tenait particulièrement à cœur. En 2016, elle a participé à son huitième marathon afin de recueillir des fonds pour aider à traiter les maladies mitochondriales. Six mois avant le marathon, sa fille Kate, âgée de huit ans, avait perdu la vie à cause d’une de ces maladies. Cette année-là, elle a réuni un groupe de 150 participants qui ont couru à la mémoire de sa fille, et qui ont du même coup récolté quelque 50 000 $.

Dans un entretien accordé à l’époque, elle a décrit cet événement comme une « incroyable manifestation de soutien », et a fait remarquer que les personnes qui s’étaient inscrites pour soutenir la cause n’étaient pas seulement des amis et des voisins, mais aussi des personnes qu’elle n’avait « jamais rencontrées ».

L’histoire de Julie Drury figure parmi de nombreux récits émouvants – et déchirants – qui expliquent les collectes de fonds réalisées au cours de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, au fil des ans. 

Faits intéressants sur les éditions des années 2010 :

  • En 2010, Arata Fujiwara est devenu le premier – et le seul – coureur japonais à remporter le marathon d’Ottawa, et a établi un nouveau record de parcours.
  • Rick Ball, d’Orillia, en Ontario, est devenu le premier athlète amputé d’une jambe à terminer un marathon en moins de trois heures, lors de l’épreuve de 2010. Son record mondial de 2:57:48 a tenu pendant les sept années suivantes.
  • En 2015, les participants à la fin de semaine des courses d’Ottawa ont recueilli un montant record de 800 000 $ pour des œuvres de bienfaisance, soit environ 175 000 $ de plus que l’année précédente. 
  • En 2017, le marathon d’Ottawa a permis à 645 coureurs de se qualifier pour Boston. Ce chiffre a été le plus élevé parmi toutes les courses au Canada, et au neuvième rang parmi toutes les courses en Amérique du Nord.
  • Gelete Burka, d’Éthiopie, a terminé le marathon dans le temps le plus rapide jamais réalisé par une femme sur le sol canadien, soit 2:22:17, en 2018.

En 2019, les organisateurs ont dû modifier le parcours à seulement un mois du marathon, car des inondations ont causé la fermeture du pont des Chaudières.


Le 50e anniversaire du Marathon international d’Ottawa Tartan sera la plus grande fête de la course à pied au Canada en 2024 ! Inscrivez-vous dès maintenant à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, les 25 et 26 mai !