Les années 1990 : le Marathon d’Ottawa devient un festival de course pour tous!
Les années 1990 marquent une nouvelle ère pour les marathons. Avec des célébrités comme Oprah Winfrey qui s’adonnent à la course, on se rend compte que la participation à un marathon n’est plus seulement réservée aux athlètes professionnels. C’est à la portée de tous. De plus, au Marathon d’Ottawa, on ne voit pas que des coureurs qui visent un temps de moins de 3 h, voire de 2 h 30. Il y a beaucoup de participants qui veulent tout simplement faire un
marathon.
Une course pour les jeunes de cœur
Mavis Lindgren est un bon exemple. Bien que l’octogénaire originaire de Californie ait participé au Marathon d’Ottawa à sept reprises dans les années 1990, sa motivation n’était pas de gagner. En réalité, il lui faut généralement environ sept à huit heures pour parcourir le fameux 42,2 km. Affectueusement surnommée « Amazing Mavis », elle s’est mise à la course à 70 ans, mais elle a terminé 75 marathons avant d’accrocher ses espadrilles à l’âge vénérable de 91 ans. Elle est très connue dans la communauté de marathoniens, et NIKE a même fabriqué une paire d’espadrilles spécialement pour elle : les « Air Mavis ».
Mais Amazing Mavis n’était pas la seule aînée à avoir participé annuellement au Marathon d’Ottawa dans les années 1990. Wally Herman, le légendaire coureur d’Ottawa, était aussi un habitué de l’événement. Bien qu’il ait participé à son premier marathon à 50 ans, il a terminé 730 marathons et ultramarathons avant son décès en janvier 2023.
« À mon premier marathon, je me suis dit que ça allait être le premier et le dernier », a-t-il expliqué en entrevue en 2008. « Je voulais seulement vivre cette expérience au moins une fois ». « Mais je ne pouvais plus m’en passer. »
En 1994, Wally a participé au Marathon d’Ottawa avec son fils, Richard. C’était un premier marathon pour Richard et le 438 e de Wally.
Ajout de nouvelles distances
L’épreuve de 10K a été ajoutée à l’événement en 1986, et en 1998, ce sont le 5K et le demi-marathon qui ont été ajoutés. L’année suivante, le premier 2K a eu lieu. Et pour certains coureurs, la participation à une seule épreuve pendant l’événement n’était pas suffisante.
À la fin des années 1980 et dans l’ensemble des années 1990, il était très courant que des coureurs s’inscrivent au marathon et au 10K. Barbara McCuaig, d’Ottawa, était l’une d’entre eux. En 1993, elle a réussi ce doublé audacieux. Cette année-là, elle a été la troisième femme à franchir la ligne d’arrivée du marathon, et à peine 14 heures plus tôt, elle a eu de la difficulté à terminer le 10K en septième position. Après le marathon, elle a déclaré que c’était la dernière fois qu’elle participait à deux épreuves consécutives.
Et aujourd’hui, la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa comprend trois défis, dont un qui totalise 59,2 km. Il regroupe le 2K, le 5K et le 10K le samedi, ainsi que le marathon le dimanche.
Courir peu importe les conditions météorologiques
Rien n’est plus incertain que la météo lors de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa… et nous avons connu des extrêmes dans les années 1990! Les conditions météorologiques de l’édition de 1996 sont d’ailleurs passées à l’histoire. Jusqu’à présent, il s’agit du marathon le plus froid : nous nous serions crus en plein mois de mars. Au début de l’épreuve, il faisait seulement un degré, et il y avait des rafales de neige et des vents du nord soufflant de 25 à 35 km/h et un refroidissement éolien de -8.
Le Marathon d’Ottawa s’est aussi déroulé dans des conditions très estivales. Trois années auparavant, en 1993, il faisait 15 degrés au début de l’épreuve et 28 degrés à la fin. Cette année-là, Noeleen Wadden, de Terre-Neuve, a été la grande gagnante chez les femmes. Elle a composé avec la chaleur torride et a fait un temps de 2:52:31. Difficile de croire qu’elle n’avait pas été en mesure de terminer l’épreuve deux ans plus tôt.
Jean Lagarde était habitué à courir dans des conditions extrêmes. En effet, le coureur de Saint-Sauveur, au Québec, a remporté le Marathon d’Ottawa lors de l’édition la plus froide ET de l’édition la plus chaude des années 1990. En 1993, soit la première fois qu’il a gagné l’épreuve, il n’avait même pas prévu d’y participer. Il était simplement venu à Ottawa pour accompagner un ami qui participait au 10K la veille, et il a décidé de s’inscrire à la dernière minute. Et dire que Jean est finalement devenu un habitué du podium : il a remporté le Marathon d’Ottawa les trois années suivantes.
Le début de longues traditions
Bon nombre de traditions sont attachées au Marathon d’Ottawa, notamment « l’espadrille russe » de Tom Lawson. Bien que Tom ait participé trois fois au Marathon d’Ottawa dans le milieu des années 1980, ce n’est qu’en 1994 qu’il a commencé à apporter la fameuse espadrille. Elle est encadrée et montée sur un morceau de bois qui rappelle une route. Tom se plaçait aux abords du parcours et encourageait les coureurs à frotter l’espadrille chanceuse.
L’idée lui était venue après sa participation au Marathon de New York des années auparavant. Le lendemain de l’épreuve, il est allé voir une exposition avec des amis au musée Guggenheim, intitulée « Russian Avant-Garde Art ». Par la suite, un de ses amis a fabriqué l’espadrille pour Tom, et ce dernier a commencé à l’apporter lors de ses épreuves. Il l’a fait autographier par les célèbres coureurs Bill Rogers, Frank Shorter et Kathryn Switzer, puis il a décidé de l’apporter à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. La tradition se continue : surveillez l’apparition de l’espadrille chanceuse de Tom le 26 mai prochain.
Une vision ambitieuse pour l’avenir
Au début des années 1980, environ 4 000 coureurs participaient au Marathon d’Ottawa chaque année. Mais par le milieu des années 1990, ce nombre a chuté à environ 750. Dans un article paru en 1993 dans le journal Ottawa Citizen, le journaliste Wayne Scanlan a même prédit que le marathon disparaîtrait dans les prochaines années.
Lorsque Jim Robinson a pris la relève en tant que directeur de course en 1997, il était déterminé à changer les choses. Dans une entrevue, il a affirmé que son objectif était de faire passer le nombre de participants au marathon de 1 500 à 2 000 et d’atteindre 10 000 participants à l’événement par 2001. Et sa vision s’est concrétisée. En effet, en 2001, la Fin de semaine des courses a accueilli 13 000 coureurs, dont 2 000 participants au marathon.
Faits intéressants sur les éditions des années 1990 :
- Au total, 140 000 verres d’eau et 20 000 éponges ont été remis sur le parcours aux participants à l’édition de 1990 du Marathon d’Ottawa. Après l’épreuve, les participants ont bu 80 000 verres de Coca-Cola et ont mangé environ 3 000 pommes, oranges et bananes.
- En 1993, le légendaire paralympien André Viger a remporté l’épreuve dans le groupe des participants en fauteuil roulant et a même établi un record de parcours.
- Les frais d’inscription au Marathon d’Ottawa étaient de seulement 27 $.
- Le chronométrage par puce a été lancé lors de l’édition de 1998.
- En 1990, plus de 1 200 bénévoles ont apporté leur aide lors de l’épreuve, notamment 140 membres du personnel médical.
Le 50e anniversaire du Marathon international d’Ottawa Tartan sera la plus grande fête de la course à pied au Canada en 2024 ! Inscrivez-vous dès maintenant à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, les 25 et 26 mai !