Coureur du mois : Ian Fraser
On peut sans contredit affirmer que la carrière de triathlon de Ian Fraser a commencé de façon spectaculaire. Mais pas de la façon dont on pourrait le penser.
En effet, au début des années 1980, Ian, alors âgé de 19 ans, a complètement démoli sa vieille Dodge Colt en faisant une sortie de route sur la 417, mais s’en est sorti indemne (et heureusement, aucune autre voiture n’était impliquée). Plutôt que d’acheter une autre voiture, Ian, qui vivait à Orleans et avait un emploi d’été à Gatineau, a utilisé l’argent des assurances pour s’acheter une bicyclette de grande qualité et s’est rendu à vélo au travail tous les jours. Il s’agissait d’un moment décisif.
« J’ai adoré me promener à vélo. Vraiment adoré! », explique Ian, qui était déjà un coureur chevronné (il est tombé en amour avec la course à la suite d’une journée d’athlétisme en troisième année). Avec son nouvel engouement pour le cyclisme, Ian s’est donné un nouveau défi. « Le triathlon commençait à être populaire à l’époque. Je regardais la compétition Ironman à la télévision et ça m’emballait. Mais je ne savais pas nager. Je me suis donc mis à la natation. »
Après deux années sabbatiques à Londres, en Angleterre, où il a travaillé dans un pub le soir et il courait tous les jours au Paddington Athletic Centre, Ian est revenu à Ottawa pour terminer ses études universitaires à Carleton. Et c’est alors qu’il a décidé de faire davantage de triathlons.
« J’en avais fait deux pour le plaisir avant de partir en Angleterre. Et j’étais pourri. J’ai joint un club des maîtres et j’ai appris à nager. Je me suis amélioré, beaucoup amélioré. Disons que j’ai une très bonne éthique athlétique. »
En effet, il a eu une carrière de triathlonien professionnel pendant cinq ans, dont trois en tant que membre de l’équipe canadienne de triathlon (de 1994 à 1997). Lorsqu’on lui demande quel est son moment préféré en ce qui concerne la course, Ian mentionne un duel mémorable lors des championnats canadiens de course sur longue distance de 1997, où Mike Buck et lui ont continuellement échangé de place à la tête du peloton. Buck a éventuellement gagné dans les derniers 500 m.
Pour financer sa carrière de triathlonien professionnel, Ian a travaillé dans des restaurants, travaillant comme un fou de novembre à janvier et passant le reste de l’hiver à s’entraîner et à courir au Texas et en Californie. Lorsque sa carrière professionnelle s’est terminée, il est retourné travailler dans le domaine de la restauration.
« Je suis devenu restaurateur. C’était le seul domaine que je connaissais et l’expérience que j’y ai acquise est exceptionnelle », précise Ian. « Ce travail m’a probablement coûté aussi cher qu’un bon programme de MBA, mais il m’a probablement permis d’apprendre plus que dans un programme de MBA. Bien que ma carrière de restaurateur ait été un désastre [rires], j’ai appris tout ce qu’il y avait à apprendre dans le domaine. »
Malgré que le métier de restaurateur n’ait pas fonctionné pour lui, Ian a développé des compétences entrepreneuriales qui lui ont été fort utiles pour ses projets d’affaires dans le domaine de l’athlétisme d’endurance, notamment la création de Zone3Sports avec Rick Hellardpuis sa boutique de cyclisme très reconnue, Cyclelogik.
C’est en cherchant à relever des défis en tant qu’entrepreneur que le nouveau directeur de course de Courez Ottawa est tombé en amour avec l’organisation d’événements sportifs. Avec l’évolution du domaine de la vente au détail, Ian a remarqué qu’il devait élargir les services offerts à sa boutique Cyclelogik. Lorsqu’on lui a proposé de devenir propriétaire à 50 % de Somersault Events, l’un des plus importants organisateurs d’événements sportifs à Ottawa, Ian a saisi l’occasion.
Il s’est alors rendu compte qu’il avait trouvé sa voie : « J’ai tout simplement adoré chaque minute de mon travail. Absolument chaque minute. »
Et qu’aime-t-il exactement au sujet de son travail? Trois choses : « J’aime planifier. J’adore l’adrénaline et l’incertitude associées à chaque événement que nous organisons. Et le plus important, j’aime rendre les gens heureux et offrir un avantage net à notre communauté. Je vois les gens sourire à la ligne d’arrivée. C’est de loin ce que je préfère. Parce que c’est le but ultime de mon travail. »
C’est cet engagement, soit de créer un événement qui plaira à chaque participant et qui sera bénéfique pour la communauté en général, que Ian tient à respecter en tant que nouveau directeur général et directeur de course de Courez Ottawa. Il sait qu’il aura beaucoup de responsabilités quant à la gestion de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Et bien que le nombre de participants ait diminué au fil des années, il ne s’en fait pas avec les chiffres.
« Ça ne me dérange pas qu’il y ait 30 000 participants ou 48 000. Ce dont je me soucie, c’est que nous ayons le nombre approprié de participants de sorte que chaque personne apprécie son expérience et qu’elle retire quelque chose de notre événement.
Il est beaucoup plus important de continuellement améliorer l’expérience des participants que de miser sur un nombre précis d’inscriptions. « Est-ce que pense que nous avons du pain sur la planche en ce qui concerne l’expérience des participants? Absolument. Chaque organisation en a », explique Ian.
Par conséquent, notre nouveau directeur de course a déjà annoncé certaines modifications pour l’édition de 2020 de l’événement de course le plus important au pays, soit l’ajout d’une option à relais au marathon afin de rendre l’épreuve plus accessible et un nouveau défi afin de souligner l’histoire sportive d’Ottawa et du Canada.
« Nous utilisons nos événements pour inciter les gens à essayer de nouvelles choses dans leur ville. C’est la voie que nous voulons suivre au cours des trois prochaines années. Nous collaborons d’ailleurs avec Tourisme Ottawa et des représentants de la ville pour offrir une expérience complète aux participants de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. »
Quelle est l’inspiration de ces changements? Le désir de Ian de montrer sa ville.
« Parfois, nous oublions à quel point le parcours de notre marathon est magnifique. Il est incroyable. Pas vrai? Nous voulons miser sur ce fait. Nous voulons que les résidents, qui courent ici, soient immensément fiers et qu’ils le crient sur les toits pour attirer les gens de l’extérieur. Je suis né et j’ai grandi à Ottawa. C’est ma ville. Et c’est un endroit extraordinaire. J’en suis fier et je veux que d’autres gens le découvrent. »
Son trajet de course préféré est une boucle d’environ 16 km, qui passe près des plus beaux attraits d’Ottawa (comme le canal Rideau) ainsi que des endroits moins connus, mais tout aussi magnifiques, comme derrière l’Université Carleton, sous une partie décorée de graffitis du pont Bronson et le long de la rivière des Outaouais.run
Vous voulez vivre l’expérience de #CourezOttawa2020? Vous pouvez maintenant vous inscrire à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa.
Photo : Olivia Chandler, CBC