Une expérience transformatrice
La course transforme les gens. Elle les change physiquement et mentalement. La course peut entraîner des pertes, tout comme des gains, et elle déclenche des transformations de toutes sortes. La course a transformé ces trois participants de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Leurs histoires sont uniques, mais ces personnes ont un point commun : elles ont trouvé une connexion avec elles-mêmes, avec une communauté et avec des amis.
Un nouveau départ
Nadya Stewart a commencé à courir en 2011. À la fin de sa carrière universitaire, elle vivait à Ottawa et se sentait loin des objectifs qu’elle s’était fixés au début de celle-ci. De plus, sa relation de longue date s’était brusquement terminée. Elle sentait qu’elle ne maîtrisait pas réellement les aspects de sa vie qui lui tenaient le plus à cœur à ce moment-là.
C’est là qu’elle a trouvé la course. Nadya ne se considérait pas comme une « coureuse ». Loin de là. Elle avait pratiqué ce sport à l’école primaire et l’aimait bien, mais ses ambitions dans ce domaine s’arrêtaient là. De temps à autre, Nadya avait participé à des camps d’entraînement et allait dans des salles de sport, mais elle n’avait jamais pensé qu’elle pourrait courir. Donc, quand elle a commencé, elle n’avait qu’un seul objectif : voir si elle en était capable. Nadya ne
remarquait pas non plus beaucoup de personnes qui lui ressemblaient et, compte tenu de celles qu’elle voyait courir, elle n’avait pas l’impression d’être à sa place.
Elle a commencé à courir après le travail. Bon nombre des amis qu’elle s’était faits à l’université avaient quitté Ottawa pour retourner dans leur ville natale, alors elle avait tout le temps à consacrer à cette nouvelle activité. Nadya vivait dans un appartement situé sur une longue rue, donc elle courait le long de cette rue chaque fois qu’elle sortait. Cette activité commençait à lui procurer une sensation de bien-être, et Nadya se sentait plutôt douée pour la pratiquer.
Lorsqu’elle est retournée chez elle, à Mississauga, elle a continué à courir, mais avec le temps, elle a mis la course de côté.
En 2018, Nadya a eu son fils et elle a dû gérer tous les aspects de la maternité pour la première fois. Son anxiété a alors atteint des sommets. Devenir mère s’accompagne de nombreux changements, tant sur le plan mental que physique. Nadya a découvert qu’elle n’était pas entièrement préparée à ces changements et aux effets qu’ils auraient sur sa santé mentale. Elle avait également vécu deux fausses couches, ce qui avait amené de nouvelles difficultés. Une fois encore, Nadya avait l’impression que sa vie lui échappait, alors elle s’est tournée à nouveau vers la course. Ce moment lui servait de pause pour sa santé mentale et lui permettait de réfléchir.
Aujourd’hui, elle trouve que son expérience de la course est meilleure que jamais. Nadya a créé un compte Instagram consacré à sa pratique de la course. Le fait de faire partie de la communauté des coureurs lui a beaucoup appris sur ce sport et sur la vie.
Pour Nadya, le fait de s’inscrire à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa de 2022 a été significatif à bien des égards. La dernière fois qu’elle se trouvait à Ottawa, elle avait l’impression que sa vie déraillait, et qu’elle était désorientée. Pour elle, la course était sa plus grande réalisation, même si elle venait d’obtenir son diplôme universitaire. Depuis, elle a eu l’occasion de s’épanouir sur le plan personnel et professionnel. Terminer son premier demi- marathon en personne à Ottawa a été un moment de plénitude pour Nadya. Ce fut le point culminant de plus d’une décennie de tribulations, de victoires et de dures leçons qui l’ont aidée à développer sa confiance en soi et qui l’ont amenée là où elle se trouve aujourd’hui, tant dans la course que dans la vie.
Lorsqu’on lui a posé la question, Nadya a répondu que sa première Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa « a été, en bref… TOUT! Je comprends maintenant pourquoi j’ai entendu d’innombrables fois que cet événement de courses est le préféré de tant d’athlètes. C’était incroyablement étonnant et tellement prenant, de la meilleure des façons. »
Nadya était persuadée que pendant cet événement, tous les gens d’Ottawa étaient soit en train de courir, d’encourager les participants, de faire sonner une cloche de vache, de jouer d’un instrument, soit de faire du bénévolat.
« Les paysages, les lieux historiques, les PERSONNES, tout ça a rendu cette course extraordinaire pour moi. Un demi-marathon est tout un défi, mais quand on a l’impression d’avoir une ville entière derrière soi, qui nous encourage, ça aide. »
Nadya a énormément de reconnaissance envers tous les bénévoles qui ont contribué à faire de cette fin de semaine une expérience formidable, et selon elle, les résidents d’Ottawa ont été les véritables héros de la course.
Les grands efforts donnent des résultats.
En décembre 2020, Sandeep Kancharla pesait 245 livres lorsque sa relation de cinq ans a pris fin. Il se sentait seul et souffrait beaucoup, tant sur le plan émotionnel que mental. Comme Sandeep était un nouvel immigrant au Canada à l’époque, il n’avait pas d’amis ou de famille à proximité pour se confier ou discuter. Il a contracté la COVID, a failli perdre son emploi et a pensé à tout abandonner et à retourner en Inde. Pour Sandeep, son expérience n’a pas
commencé par la course, mais par une promenade dans un parc. Ses promenades se sont transformées en marches rapides, puis en joggings à un rythme lent, et finalement, un jour, il a couru. Sandeep a alors éprouvé un sentiment de réussite.
Son premier objectif était de terminer un 5K en moins de 30 minutes. Il l’a atteint en un mois, puis n’a jamais fait demi-tour. Depuis, il s’est joint au Whitby Running Group (WRG) et a couru son premier 10K avec eux. À ce moment-là, il était satisfait du 10K, mais il ne s’est pas arrêté là. Sandeep a persévéré et est passé à 15K, 21K, 25K, 30K, et il est maintenant rendu à 32K. Son record personnel pour le 5K est maintenant de 21 minutes, et de 1 heure 38 minutes pour
le demi-marathon. L’objectif de Sandeep est de courir 5K en moins de 18 minutes, un demi- marathon en moins de 1 heure 20 minutes et de se qualifier pour le Marathon de Boston.
Sandeep a eu de la chance et n’a heureusement pas subi de revers au cours de sa progression. Il a bénéficié du soutien incroyable de ses copains de course, Amy, Brandon et Angela, qui l’ont toujours soutenu et aidé à choisir les meilleurs équipements de course et lui ont donné les meilleurs conseils.
Pour lui, son expérience de la course a été incroyable jusqu’à présent. Après avoir rejoint le Whitby Running Group, il a atteint de nouveaux sommets en ce qui concerne sa condition physique et son rythme de course. Ils font des courses en groupe, des courses longues, des exercices de vitesse, des séries en côte, des courses de récupération, ils partagent des
conseils sur la forme physique et la course, et apprennent les uns des autres. Un régime alimentaire adéquat, un entraînement musculaire et un entraînement en parcours l’ont aidé à améliorer rapidement son endurance et son rythme.
En 2021, quelques jours après que Sandeep ait terminé le 10K Banque Scotia de Toronto, ses camarades lui ont parlé du Marathon international d’Ottawa Tartan. Il pensait qu’ils plaisantaient à propos du marathon, mais ce n’était pas le cas. Ils se sont inscrits, et il a fait pareil. Sandeep a alors su qu’il avait de sérieux objectifs à atteindre.
Sandeep avait pour objectif de terminer le Marathon international d’Ottawa Tartan, en moins de 3 heures 40 minutes. Il a franchi la ligne d’arrivée en 3 heures 42 minutes, et qualifie cette expérience de « formidable ». Selon lui, l’ambiance du dimanche était tout simplement électrisante. Il dit qu’il a éprouvé des difficultés après 32 km, et que sans les encouragements des spectateurs, il n’aurait pas terminé la course. Il prévoit y retourner en 2023 avec ses
compagnons de course du Whitby Running Group.
Sandeep trouve que la course lui a enseigné de grandes leçons de vie : la constance, la patience, la résilience, la discipline, une bonne alimentation et l’empathie envers les autres coureurs. La course ne lui a pas seulement apporté l’endurance et la forme physique, mais aussi le bien-être mental et la confiance en soi. Elle lui a également donné le sentiment que s’il peut réussir dans cette activité, il peut réussir dans bien d’autres, même s’il pensait que c’était
impossible. Il est reconnaissant envers son groupe de coureurs et pense que sans eux, il n’aurait probablement pas réussi autant.
Sandeep souhaite que les autres coureurs se souviennent de la sensation agréable que procure la réussite d’une course et qu’ils continuent à travailler dur.
Il faut tout donner.
Mayoori Malankov a pratiqué la course de façon intermittente au fil des ans, mais son entraînement le plus régulier et le plus intentionnel a commencé environ un an après le début de la pandémie, lorsqu’elle a senti que son corps lui disait qu’elle devait privilégier l’activité physique. Ses promenades quotidiennes se sont lentement transformées en courtes courses, ce qui lui a rappelé combien elle aimait ce sport. Il faut tout donner, et elle aime la sensation de
son cœur qui bat dans sa poitrine pour lui rappeler que son corps est une machine extraordinaire qui est capable de faire de petits miracles.
Le seul objectif de Mayoori était de pratiquer régulièrement cette activité. Au début, elle n’avait pas d’objectif quant au rythme, à la distance ou à la compétition. Elle voulait simplement prendre l’habitude de chausser ses espadrilles et d’aller courir.
Elle a appris que la vie ne se déroule jamais vraiment comme prévu, alors plutôt que de considérer les événements perturbateurs de la vie comme des revers, Mayoori les voit comme des détours. Elle arrive quand même à destination, même si elle y met un peu plus de temps. En tant que débutante dans ce sport, elle pense avoir connu certaines des difficultés classiques, comme les tibias et les genoux douloureux, mais heureusement, rien qui ne l’ait empêchée de courir. Mayoori a également une vie en dehors de la course, ce qui peut être exigeant. Pour elle, il s’agit parfois de reporter des courses parce qu’elle n’a pas le temps ou l’énergie pour les faire. Cependant, elle trouve que les détours qu’elle doit effectuer sont aussi une occasion à saisir; celle de mettre en pratique la tolérance et la compassion envers soi- même.
Mayoori estime que son expérience à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa a été incroyable : « Je suis encore en train de faire le point sur tout ce que j’ai vécu, sans parler du fait que je suis officiellement une demi-marathonienne! » L’an dernier, alors qu’elle était une nouvelle adepte de la course, elle ne pensait pas à participer à un demi-marathon. Mais, lorsqu’elle a appris que les courses en personne reprenaient à la Fin de semaine des courses
Tamarack d’Ottawa, elle est devenue très enthousiaste. « J’ai participé à cette course en l’honneur de mon père et des valeurs qu’il m’a inculquées. La gentillesse, le dévouement, le travail acharné et une attitude positive, même lorsque la situation devient difficile. »
Mayoori a décidé de s’inscrire à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa de 2022, car cet événement est lié à un moment et à un endroit importants de sa vie.
C’est à Ottawa qu’elle a vu pour la dernière fois son père, qui a fait tout le chemin depuis Toronto juste pour lui apporter des plats cuisinés à la maison, permettant ainsi à Mayoori de se concentrer sur la période des examens pour terminer sa première année de droit. Elle ne savait pas que cette visite serait sa dernière occasion de lui dire à quel point il comptait pour elle, et elle pense que rien n’aurait pu la préparer à son décès soudain, quelques semaines plus tard.
C’était la première fois que Mayoori tentait de courir un demi-marathon. Son objectif était simplement de le terminer. Pour elle, tout ce qui entourait cet événement était motivant. « Que ce soit en allant chercher ma trousse de course, en rencontrant mes collègues de l’Escouade active d’Otto’s Ottawa ou en visitant l’Expo Sports Santé, j’ai senti la fièvre dans l’air et j’ai été impressionnée par tout le temps et toute la planification qu’il a fallu pour réaliser cet
événement. »
Lorsqu’elle ferme les yeux et repense à son expérience le jour de la course, Mayoori reste impressionnée par les paysages magnifiques le long du parcours et par les centaines de personnes venues encourager leur famille, leurs amis et des inconnus. « C’était une journée chaude et une course difficile pour moi, mais j’ai absorbé l’énergie de la foule, et j’avais un énorme sourire chaque fois que je voyais une pancarte motivante ou quand je suis passée devant l’homme qui avait amené toute sa batterie sur la pelouse pour encourager les gens! J’ai alors réalisé : n’est-ce pas ce que nous voulons tous? Que les autres nous voient et nous encouragent? Que les gens soient témoins de nos efforts et nous aident à croire en nous-mêmes? »
Mayoori a entamé sa fin de semaine en sachant que de belles expériences l’attendaient. « Je suis repartie avec un souvenir extraordinaire, sans parler d’une magnifique médaille! Mon seul objectif pour cette course était de passer un bon moment et de poser un geste spécial en mémoire de mon père, et c’est exactement ce que j’ai fait.
Je suis très reconnaissante à mes amis et à ma famille, qui ont fait le voyage jusqu’à Ottawa pour me soutenir en personne et à ceux qui m’ont encouragée par la pensée – leur soutien continu m’a aidée à maintenir le cap, au sens propre comme au sens figuré.
J’ai eu l’honneur de faire partie de l’Escouade active d’Otto’s Ottawa, j’ai couru avec des amis et j’ai ressenti les ondes positives des nombreuses personnes qui nous encourageaient. Je crois que le fait que Nadya, ma collègue de l’Escouade active d’Otto’s Ottawa, et moi nous soyons retrouvées à la fin de la course et que nous ayons les deux dit : “Nous reviendrons l’année prochaine” prouve que nous avons vécu une expérience mémorable. Merci et
félicitations aux organisateurs et aux bénévoles de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa! »
Grâce à la course, Mayoori a développé sa confiance en soi, a adopté un régime de bien-être équilibré et, surtout, a trouvé une communauté. Elle est très reconnaissante envers les nombreux amis coureurs qu’elle a rencontrés jusqu’à présent, car ils contribuent grandement à son inspiration et à sa motivation.
Merci à Nadya Stewart, Sandeep Kancharla et Mayoori Malankov d’avoir partagé avec nous leurs histoires inspirantes et de nous avoir fait part de leurs progrès. Nous avons hâte de vous voir l’année prochaine pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa de 2023, les 27 et 28 mai!