Strides 4 ORCC : la course comme bouée de sauvetage
Notre directeur général se lance un défi pour soutenir la prévention de la violence fondée sur le genre.
Ian Fraser, directeur général de Courez Ottawa, court tous les jours. En 50 ans, il n’a pas passé plus de deux semaines sans courir. La course permet à Ian de répondre à ses besoins les plus primaires : sortir dans un endroit peu sécuritaire, être seul, être totalement libre et avoir le plein contrôle de son corps. La course a aidé Ian à se remettre après une situation difficile et lui a donné les compétences nécessaires pour bien vivre au quotidien. Il dit que la course et le soulagement du stress sont étroitement liés. « Pas seulement le stress après une dure journée au travail, mais le stress causé par les grandes questions existentielles. Je peux distancer mes pensées, je peux aller au-devant de mes craintes. »
L’empathie d’Ian découle de sa propre expérience, et il sait à quel point les causes fondamentales de la violence fondée sur le genre, la violence familiale et la violence conjugale sont répandues et non résolues. Le prix à payer est à la fois personnel et social. Il touche les aspects spirituels, politiques et économiques, en plus d’être démesuré.
« Je suis peiné de penser que les femmes ne sont pas en sécurité ou ne se sentent pas en sécurité, le jour comme la nuit, lorsqu’elles vont courir ou se trouvent dans un espace ouvert, même aujourd’hui. »
En 2013, Ian a été approché par l’Ottawa Rape Crisis Centre (ORCC), par l’intermédiaire de son ancienne vitrine, Cyclelogik, afin d’animer un spin-o-thon caritatif. Lorsqu’il a appris qu’elle était la mission et les objectifs de l’ORCC, il n’a pas hésité à accepter l’offre.
« J’en ai appris davantage sur la mesure dans laquelle la violence s’insinue dans notre communauté et marginalise les femmes et d’autres personnes. En réalité, notre communauté a davantage besoin de leur énergie, pas moins! J’ai appris à quel point les traumatismes empêchent les victimes de s’impliquer dans leur communauté et de s’y sentir en sécurité. Le fait de participer à un bel effort pour apporter des changements était vraiment gratifiant. »
En mars, Ian s’est engagé à courir 10 kilomètres par jour pour l’ORCC et ses survivants afin d’amasser des fonds pour son équipe du Défi caritatif de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, Strides 4 ORCC. Ultimement, il participera à l’épreuve du 10K d’Ottawa, présenté par Otto’s Ottawa, le 28 mai prochain.
« Ce n’est pas tout le monde qui veut penser à ce sujet très tabou, qui crée d’énormes préjudices tant mentaux que physiques. La violence sexuelle et fondée sur le genre est bel et bien présente, mais reste silencieuse… tant du côté de la victime que de la société en général. C’est une boucle fermée. Rien ne changera si nous continuons à faire l’autruche. Ce tabou doit être exposé au grand jour et résolu une bonne fois pour toutes. C’est l’affaire de tous. Nous sommes tous touchés d’une façon ou d’une autre, que nous le sachions
ou non. »
Ian veut continuer à soutenir l’ORCC, qui offre gratuitement des séances de consultation et un service d’accompagnement au tribunal, au poste de police et à l’hôpital, ainsi qu’une ligne d’écoute téléphonique et un service de clavardage ou de messagerie texte pour les victimes. Ces services sont toujours très demandés.
Tandis que l’organisme continue d’améliorer sa gamme de services afin de mieux répondre aux besoins de la communauté, la nouvelle directrice générale, Candice Shaw tient à remercier toutes les personnes qui continuent d’appuyer les victimes ainsi que les personnes qui s’engagent à courir ou à faire un don pour la cause. Par solidarité avec Ian, le personnel de l’ORCC courra lui aussi, le 8 mars prochain, soit lors de la Journée internationale des femmes.
« La violence est le résultat de problèmes systémiques que nous devons régler par la sensibilisation et l’action communautaire », précise Mme Shaw. « Ian ajoute un élément important : la collecte de fonds! » Nous sommes tous liés. Et il y a de beaux mouvements de soutien à Ottawa, qui permettent d’amasser du financement et du matériel. C’est très important. La pandémie a mis en évidence que les personnes dans une situation précaire sont les plus à risque d’être victimes de violence. En ce moment, l’ORCC concentre ses efforts sur la façon dont nous pouvons aider les victimes et les rencontrer là où elles se trouvent.
« C’est important qu’en tant que communauté, nous affrontions ces tabous directement et nous engagions à faire tout en notre pouvoir pour les régler, dans nos propres sphères de vie », précise Ian. « Nous sommes tous en mesure d’apporter notre aide, d’une façon ou d’une autre. Ma façon à moi, c’est le Défi caritatif. J’ai choisi cet organisme puisque sa cause me tient à cœur. Et je me suis donné un objectif ambitieux.
Les récents événements survenus au centre-ville d’Ottawa, soit l’occupation par les camionneurs et les répercussions de la COVID-19, ont démontré toute l’importance de bâtir des communautés auxquelles nous voulons appartenir. Je vous demande de joindre mon équipe Strides 4 ORCC ou de lui faire un don, ou encore de vous inscrire à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa et d’amasser des fonds pour l’organisme caritatif de votre choix. »
Comment pouvez-vous soutenir Strides 4 ORCC?
- Il suffit de faire un don en appui à l’ORCC, en visitant la page de collecte de fonds d’Ian pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa.
- Suiviez Ian et l’ORCC sur les médias sociaux, et partagez l’avancement d’Ian et l’information sur l’ORCC :
- Inscrivez-vous à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa et joignez-vous à Ian pour le défi!
Le premier pas dans la bonne direction est le plus difficile à faire. Un pas à la fois, c’est tout ce dont nous avons besoin pour relever le défi ensemble.