Peu importe votre rythme, il y a un lapin pour vous
Vous les avez certainement déjà vus, toujours très enthousiastes et bien entourés. Après tout, difficile de les manquer avec leurs grandes oreilles roses! Mais qui sont les « lapins » du Coin des coureurs? Comment peuvent-ils vous aider? Et qui sont ces mystérieux et rares lapins aux oreilles dorées?
Pour répondre à ces questions, nous avons discuté avec Mark Wigmore, le responsable des « lapins » pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa et la Course de l’Armée du Canada, afin de mieux connaître ces personnes qui portent de belles grandes oreilles rose vif.
Les lapins, qui ont plus d’endurance que le lapin Energizer, aident les coureurs à atteindre la ligne d’arrivée en respectant leur objectif de temps. Ils maintiennent un rythme régulier pendant toute l’épreuve, ce qui permet au groupe qui les suit de rester sur la bonne voie. Ils sont à la fois un indicateur de vitesse et une dose de motivation.
Mark explique que les « meneurs d’allure » ont été introduits dans les années 90 à Ottawa, pour imiter une pratique courante chez les coureurs professionnels, qui utilisaient des lapins payés pour s’assurer de finir dans le temps voulu.
« Nos lapins sont tous des bénévoles par contre! » Mark laisse échapper un petit rire puisqu’initialement, les lapins aidaient les coureurs qui voulaient se qualifier pour des épreuves importantes, comme le Marathon de Boston. La pratique s’est propagée aux épreuves de moins grande envergure et à des coureurs ayant des objectifs très différents. On connaît la suite! Maintenant, il y a des lapins qui gambadent au 10K, au demi-marathon et au marathon.
Avec 11 ans d’expérience à la tête de l’équipe de lapins du Coin des coureurs, Mark a vu son groupe évolué. Il compte maintenant 72 meneurs d’allure, dont la plupart reviennent année après année.
« Nous aimons ce que nous faisons. Un des objectifs en tant que lapin est d’arriver dans le temps prévu. Nous prenons notre rôle très au sérieux, mais nous nous amusons également. Nous avons un rythme régulier. Les coureurs peuvent nous suivre et donc franchir la ligne d’arrivée en respectant leur objectif de temps. En tant que meneur d’allure, c’est absolument génial de finir avec d’autres coureurs. »
Le rythme régulier est primordial. Les lapins doivent finir l’épreuve avec un délai de plus ou moins 30 secondes de l’objectif fixé. Étonnamment, 80 % des lapins arrivent à la faire. Malgré cet excellent taux de réussite, les coureurs qui suivent un lapin ont l’impression qu’il ne va pas assez vite, qu’il va à la bonne vitesse puis qu’il va trop vite.
« C’est un classique : on passe par trois phases lorsqu’on suit un lapin », précise Mark. « Au début de l’épreuve, les coureurs jugent que le lapin ne va pas assez vite parce que tout semble facile. Au milieu de l’épreuve, ces mêmes coureurs commencent à se dire que le lapin est sur la bonne voie, qu’il va à la bonne vitesse! Évidemment, vers la fin de l’épreuve, les coureurs ont l’impression que leur lapin a accéléré, mais en réalité, ce sont eux qui ont ralenti et peinent à atteindre la ligne d’arrivée. »
Il est important de souligner que les meneurs d’allure ne s’adressent pas uniquement aux coureurs chevronnés ou professionnels. Il y a une vaste gamme de cadences, notamment des lapins coureurs-marcheurs, qui courent pendant 10 minutes et qui marchent pendant 1 minute. Il y a aussi des lapins qui ne font que marcher. « Le but est de finir l’épreuve. L’objectif de temps est une question très personnelle. Chaque personne a son propre but, entraînement et niveau de motivation. Nous sommes là pour aider tous les coureurs. »
Comment choisir un lapin et le bon corral de départ à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa? Mark dit que le choix repose sur votre entraînement, mais il a tout de même un conseil universel.
« Commencez moins rapidement que vous ne le pensez. Vous avez probablement déjà fait une course d’essai de la même distance que celle de l’épreuve, mais il est plus facile d’accélérer en fin d’épreuve que de courir trop vite au début de cette dernière. Beaucoup de participants courent trop vite dans la première moitié de l’épreuve. »
N’oubliez pas : le sentiment d’aller trop lentement est bon en fait! « Vous ne voulez pas dépenser toute votre énergie au début et ne pas la récupérer. Même tout le Gatorade du monde ne vous aidera pas », explique Mark.
Il y a plusieurs façons de vous entraîner avant la Fin de semaine. Mark suggère notamment les 5K de Courez Ottawa à la Ferme expérimentale, qui ont lieu le premier samedi du mois, les événements Run To Beer ainsi que les courses d’entraînement et les cliniques du Coin des coureurs (avec les membres de #ÉquipeFormidable de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa!).
Si vous voulez rencontrer des lapins et courir avec eux, Kichisippi organise deux courses avec meneurs d’allure. Il y a aussi la Course de l’amitié, qui comprend des lapins et qui a lieu le samedi matin de la Fin de semaine. Il y aura également un kiosque de meneurs d’allure à l’Expo où vous pourrez poser des questions.
Mais il y a encore une question qui brûle nos lèvres : Qui sont les lapins aux oreilles dorées?
« Nous avons une compétition, Les oreilles dorées. » Chaque année, je remets des oreilles dorées au meilleur lapin de l’année précédente, avec un sac de carottes. Si vous voyez le lapin aux oreilles dorées, c’est qu’il s’agit d’un des meilleurs meneurs d’allure. »
« L’enthousiasme et l’adrénaline à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa sont incroyables », affirme Mark. « Et n’oubliez pas : les temps sont très personnels et tous les participants obtiennent la même médaille. Pourvu que vous vous amusiez, c’est le plus important. Marcher, courir, rouler… La clé est de franchir la ligne d’arrivée. » C’est la véritable récompense.
Chaque année, l’équipe de lapins est généreusement commanditée par le Coin des coureurs et Saucony.