Participer après un accident : le parcours de Cassandra Wilson

 

La Torontoise d’origine Cassandra Wilson s’est inscrite au Demi-marathon d’Ottawa Banque Scotia 2016, son premier demi-marathon, lors d’une promotion #JeudiRétro en octobre. C’était avant qu’un autobus vienne chambouler sa vie.

L’analyste des médias de 31 ans se trouvait devant le Centre Rideau quand, soudain, l’échafaudage érigé pour la construction de la station de train léger sur rail lui est tombé dessus, après avoir été percuté par un autobus qui avait accidentellement roulé sur la bordure de la chaussée. Mme Wilson a subi une légère commotion cérébrale, des dommages à différents tissus mous et une déformation de la hanche. « J’étais dans un sale état, admet-elle. Je n’avais jamais vraiment été blessée avant. »

Depuis, elle suit un programme de physiothérapie rigoureux – trois séances par semaine au début – grâce auquel elle a pu continuer de courir et de s’entraîner pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa avec le programme de demi-marathon de la boutique Running Room de la rue Slater.

« Je suis très chanceuse, car ça aurait pu être pire. Quelques pas de plus, et les dommages auraient été plus sévères. »

Mme Wilson pratique la course depuis trois ans. « J’ai participé à quelques courses MEC, à une course des couleurs et à des événements de la Course pour les femmes. Tout a commencé quand une amie a suggéré que nous fassions une course par mois de mai à décembre. Elle a arrêté en août, mais j’ai continué, raconte Mme Wilson. J’ai vraiment hâte à mon premier demi-marathon! »

Quel est votre objectif pour cette course? La terminer debout. On m’a autorisée à faire la course seulement si je ne me donnais aucun objectif côté temps.

Qu’est-ce qui vous motive? Les gens avec qui je cours toutes les semaines sont vraiment inspirants. En tout cas, ils me poussent à persévérer. Si je manque deux séances d’affilée, je me fais sermonner! Je suis aussi accro à la distance (ça existe, non?!) : j’aime courir toujours plus loin et voir une distance qui me terrifiait devenir une distance d’entraînement normale.

Pourquoi courez-vous? Pourquoi pas? Il y a des années, je suivais un cours de décoration de gâteaux tôt le matin. En m’y rendant en voiture, je voyais plein de gens courir sur la rue Bank et je me disais que j’aimerais être une coureuse assidue. Un jour, j’ai cliqué que je pouvais le devenir, puis j’ai acheté des espadrilles.

Qu’avez-vous trouvé le plus difficile dans le processus de rétablissement? Les centaines et les centaines d’exercices de renforcement abdominal que je fais depuis six mois. Aussi l’aspect mental, la peur de ne jamais revenir à la normale. Je courais depuis seulement deux ans quand l’accident est survenu et je n’avais jamais vraiment été blessée, alors j’ignorais tout du processus de rétablissement et je ne savais pas qu’il faudrait faire autant de physio.

Qu’avez-vous appris de cette expérience? Maintenant, ma hanche droite me fait mal si je passe quelques jours sans courir, alors j’imagine que je vais courir beaucoup dans ma vie. J’ai aussi appris que j’étais beaucoup plus attachée à ce sport que ce que je croyais. Dès que j’ai eu la permission de faire six minutes de marche suivies d’une minute de course, je l’ai fait.

À quoi pensez-vous à quelques semaines de la course? J’ai rêvé que je me présentais à la course sans ma montre. Je veux surtout arriver avec une chaussure pour chaque pied… et des pantalons. C’est l’essentiel.

Des conseils pour ceux qui se remettent d’une blessure? Écoutez votre corps, n’allez pas trop vite et célébrez chaque victoire. Le jour où j’ai pu changer de chaussettes sans douleur, j’ai failli organiser une fête.

Membre de Courez Ottawa, Cassandra Wilson sera l’une des 14 000 personnes qui prendront le départ du Demi-marathon d’Ottawa Banque Scotia le 29 mai prochain. Merci, Cassandra, de vous être confiée à nous.