Surmonter le cafard d’hiver par la course
Par Colin Vincent, MSW, RSW
Par Colin Vincent, MSW, RSW Février est souvent une affaire de posés-décollés pour ceux d’entre nous qui vivent sous des climats nordiques. Bien que la plus longue partie et (espérons-le) la plus mortelle est chose du passé, le dégel du printemps est encore bien loin et, quelque part derrière notre tête, nous savons que mars peut nous réserver une effrayante mauvaise surprise météorologique. Encore plus, rendus en février, nous subissons l’impact cumulatif de plusieurs mois de températures froides, de journées tragiquement courtes, de milliers de stress des fêtes et de microbes de grippe rampants, tout ce qui peut réduire à néant nos réserves, jadis apparemment abondantes, d’optimisme, de motivation et d’énergie. C’est pourquoi la sensation prolongée de grisaille de l’hiver qui accompagne parfois ces difficultés saisonnières s’appelle parfois “les bleus de l’hiver”.
Les signes que vous souffrez peut-être d’un cas de bleus de l’hiver sont : la fatigue, un moral bas, un manque d’énergie, de motivation aussi, une chute de la socialisation (par ex., rester chez soi davantage et se retirer d’activités sociales régulières), l’irritabilité et un intense penchant pour des aliments sucrés et/ou contenant des féculents.
La bonne nouvelle, c’est que cette sorte de déprime s’évapore généralement dès que le printemps nous revient. La nouvelle encore meilleure, c’est qu’il existe quelques stratégies clés que vous pouvez mettre en place dès maintenant pour secouer les cafards et vous remonter le moral pendant ces amers mois d’hiver – malgré toutes les “activités météorologiques” atroces que les prédictions peuvent vous réserver.
L’exercice
Pas de surprise ici. L’exercice est bon pour votre santé physique et mentale quelle que soit la saison. Cependant, si vous avez les bleus de l’hiver, il est bien certain que vous ne vous sentirez pas prêts à vous lancer dans l’air froid d’hiver pour vous démener, ou à passer au gym après le travail, ou à faire quoi que ce soit d’autre, tant qu’à y être. Ne laissez pas vos sentiments dépressifs vis-à-vis le vortex polaire de cet hiver prendre la vedette. Mettez de côté ces sentiments et faites ce que vous savezqui va vous aider. De l’activité. Course. Marche. Natation. Spin. Ski. Raquette. Enfin, vous voyez quoi.
Vous avez besoin d’un petit coup de coude pour vous mettre en branle ? Collez votre calendrier d’entraînement au frigo, joignez-vous à un groupe de course, mettez des rappels et des « alertes à la course » sur votre téléphone, demandez à des membres de votre famille de vous encourager (doucement) à vous astreindre à votre programme, ou laissez-vous un message vocal après votre prochaine course, qui décrit en détail à quel point vous vous sentez bien et réécoutez-le chaque fois que vous vous trouvez à combattre l’apathie. Faites tout ce qui fonctionne le mieux pour vous.
La lumière
Cherchez le soleil à tout moment, n’importe où vous allez. Les bleus d’hiver semblent être causés, au moins en partie, par la diminution rapide des heures de lumière à la fin de l’automne, qui vient brouiller nos rythmes circadiens et prive d’un accès facile aux rayons vitaux du soleil. Ce qui veut dire que nous devons travailler plus fort pour obtenir la lumière qu’il nous faut pour nous sentir bien. Alors, ouvrez les rideaux et les stores, marchez ou courez dehors quelque part pendant le jour et, si possible, positionnez-vous près d’une fenêtre pendant les heures de jour (par ex., au travail, à la maison, au gym).
Le régime alimentaire
Là encore, ce que vous avez le goût de manger n’est peut-être pas le guide le plus utile pour la planification de votre régime alimentaire d’hiver. Résistez à l’envie de grignoter des aliments fortement traités ou des aliments beaucoup trop sucrés, qui vous laissent avec une sensation d’être sur les nerfs et apathique après l’inévitable hypoglycémie. Tenez-vous en plutôt à des protéines maigres (par ex., du saumon), des légumes et des fruits frais, et des glucides complexes comme les lentilles et le riz brun. Des aliments qui nourissent le cerveau, qui contrôlent l’irritabilité et contribuent à vous stabiliser l’humeur tout au long de la journée (Pour en savoir plus sur le régime alimentaire d’hiver sain, allez voir cet article de Eating Well.).
Vue d’ensemble
Une humeur déprimée nous pousse à ignorer ou à minimiser l’information positive, ce qui fait qu’il est beaucoup plus difficile de trouver un soulagement du cafard ou d’avoir accès à des émotions utiles, comme la joie. Alors assurez-vous de vous réserver de l’espace dans votre journée pour ces bonnes affaires. Concentrez-vous sur les choses que vous pouvez apprécier concernant vous-même, les gens qui sont proches de vous et les expériences que vous avez vécues.
Par exemple, un merveilleux paysage enneigé, une course où vous vous êtes senti bien, un câlin de quelqu’un qui vous est cher, un compliment d’un ou une collègue de travail, un repas délicieux, une bonne affaire sur de nouveaux vêtements de course, etc. Songez à commencer un journal quotidien de gratitute pour vous aider à garder trace de ces petites choses qui, au fil du temps, peuvent faire une énorme différence en termes de votre humeur et de votre perpective générale sur la vie.
L’hibernation totale est une réaction compréhensible aux épreuves d’un dur hiver d’Ottawa. Le problème, c’est l’hibernation (se vautrer dans les glucides simples, trop dormir, quitter la maison le moins possible) ne fait que vous amener aux blues d’hiver. Faites donc de votre mieux pour suivre un plan plutôt que vos sentiments. Pour ceux d’entre nous qui adorent marcher, courir ou faire du vélo, une des façons les plus sûres de combattre les bleus, c’est d’atteindre des objectifs incrémentiels d’entraînement à mesure que nous nous approchons de la Fin de semaine des courses d’Ottawa.
Cinq tuyaux pour combattre les bleus de l’hiver (et maintenir le plan d’entraînement)
1) Se rappeler comment une belle course vous fait vous sentir. Tirez profit de ça.
2) Collez votre calendrier d’entraînement au frigo ou placez un rappel de course sur votre téléphone.
3) Réadaptez votre horaire pour y mettre une course pendant les heures de clarté –combinez l’exercice et la clarté du jour pour obtenir une stimulation mentale !
4) Consommez des aliments complets qui vous nourissent la motivation plutôt que l’hibernation.
5) Commencez à tenir un journal de gratitude : mettez-y toutes ces choses que vous adorez à propos de la course!
Colin Vincent, MSW, RSW, est travailleur social au Lanark County Mental Health et un enthousiaste de la forme physique qui a récemment fait la découverte des joies de la course. Il a couru son premier 5K à la course Brett Pearsons Run for Your Life, à Carleton Place, en septembre dernier.