« Je suis assez entêté pour y parvenir » : Pourquoi la sclérose en plaques n’est pas un obstacle à la Fin de semaine des courses d’Ottawa pour cet athlète
« Ma première réaction a été d’abandonner la course », affirme Face Wallace, un coureur de longue date ayant reçu un diagnostic de sclérose en plaques, une maladie qui touche le système nerveux central, y compris le cerveau et la moelle épinière. « Il n’y a pas si longtemps, je participais à des marathons en tant que membre de Run K2J (un club de course de fond à Barrhaven). Chaque année, je m’entraînais en vue de réaliser un record personnel dans des courses de 5 km à 42,2 km. Des années de blessures et d’effondrements physiques ont finalement conduit au diagnostic. »
Au lieu d’arrêter la course, M. Wallace relève de nouveaux défis avec sa prochaine course en tant qu’athlète du programme adaptatif à la Fin de semaine des courses de Tamarack d’Ottawa.
« En tant qu’athlète du programme adaptatif, je ferai quelque chose que je n’ai jamais fait pendant mes années de course à pied. Cela me semble énorme. », dit M. Wallace. Mais il ne s’arrête pas là. « Le Marathon de New York est au sommet de ma liste de choses à faire et j’aimerais éventuellement me qualifier pour une fin de semaine de course. »
« J’ai eu la piqûre de repousser mes nouvelles limites », dit-il. « J’ai cherché des dispositifs d’assistance qui pourraient m’aider. Je cours avec des orthèses pour les jambes, et j’ai un fauteuil roulant depuis l’automne dernier. Le Défi 17K semblait être quelque chose à peine au-delà de ce que je pouvais faire, tant sur mes pieds qu’en fauteuil roulant. »
En collaboration avec le Programme adaptatif pour les athlètes de Courez Ottawa, M. Wallace a élaboré une stratégie pour l’événement : « Je planifie courir pour le 2K et le 5K, puis terminer la journée en fauteuil roulant pour le 10K. L’automne dernier, j’étais seul à la course, et il m’a été très difficile, avec mes jambes en compote, de me rendre de la ligne d’arrivée du 5K à ma voiture, ensuite assembler le fauteuil roulant et le ramener à la ligne de départ. Pour cette course, j’espère que ma femme sera en mesure de s’occuper de mon fauteuil pendant que je cours. »
En ce qui concerne son entraînement en vue de la course, M. Wallace explique : « J’ai couru tout l’hiver sur mon tapis roulant, mais le vrai défi a été de trouver un moyen de m’entraîner pour la partie en fauteuil roulant pendant les mois froids d’hiver. Je ne pouvais pas me rendre sur les routes avant la fin avril, ce qui signifie que les allers-retours tôt le matin dans les couloirs de mon école constituent le seul entraînement constant que j’ai fait depuis l’automne. Les automobilistes de mon quartier ont été courtois et patients avec moi quand je roulais dans les rues de Barrhaven ces dernières semaines, et je me renforce et reprends rapidement le rythme. Je croise les doigts en espérant que cet unique mois d’entraînement sur la route soit suffisant! »
Le Programme adaptatif pour les athlètes de Courez Ottawa travaille en étroite collaboration avec les athlètes pour apporter des modifications à toutes les étapes de la course, de l’inscription à la traversée de la ligne d’arrivée, afin de veiller à ce que tous les participants se sentent accueillis, informés et soutenus.
« Les besoins de chacun sont différents, et nous espérons faire de notre mieux pour quiconque a besoin d’aide », déclare Danielle Avery du Programme adaptatif pour les athlètes. Elle cite les outils de gestion de la chaleur et la diminution des obstacles à la ligne de départ parmi les éléments qui sont pris en considération afin d’améliorer l’expérience de chaque participant.
En ce qui concerne l’entraînement et la journée de course, tout le monde peut soutenir les autres coureurs. Comme l’explique Mme Avery : « Nous demandons aux coureurs, quelles que soient leurs capacités, de prendre le temps d’observer les autres coureurs autour d’eux dans les corrals, à l’Expo et tout au long du parcours. Les participants qui n’en sont pas à leur première course peuvent offrir un sourire ou de l’aide à n’importe quel autre participant qui semble dépassé ou nerveux à la ligne de départ. C’est toujours une bonne idée d’offrir votre aide aux gens autour de vous, puisque la bienveillance et la sensibilité aux autres sont les mots d’ordre des participants. »
Wallace souligne : « C’est le milieu de la route qui est de loin l’endroit le plus facile pour rouler en fauteuil roulant, et je suis vraiment reconnaissant aux coureurs et aux marcheurs de faire de la place pour moi, que je sois en train de lutter pour monter une colline ou de la dévaler de l’autre côté. »
Favoriser un espace pour tous les athlètes est la priorité du programme. Le programme de Courez Ottawa repose sur la rétroaction de la communauté pour s’assurer de répondre de manière significative aux besoins particuliers. « Le programme ne peut évoluer qu’en travaillant de concert avec la communauté des athlètes du programme adaptatif. Les organisateurs de Courez Ottawa sont toujours heureux d’entendre les commentaires des athlètes de tous niveaux et de traiter tout problème pour lequel on peut trouver une solution. La communication et les initiatives seront les piliers de ce programme. Mon objectif est d’être à l’écoute de tout commentaire ou inquiétude et de prendre les mesures nécessaires pour répondre aux besoins de notre petite équipe », déclare Mme Avery.
Il s’agira de la deuxième course en fauteuil roulant de M. Wallace, qui profitera de quelques leçons tirées de sa participation à l’édition 2022 de la Course de l’Armée du Canada. « La Course de l’Armée a été quelque peu désastreuse pour moi! Mon fauteuil roulant n’est pas conçu pour la course, et il n’est pas conçu pour résister à des kilomètres et des kilomètres de vibrations sur la chaussée. Certaines pièces maîtresses du fauteuil se sont détachées pendant la course de 10 km, et j’ai dû le retourner et remettre les pièces en place avec mes poings plusieurs fois pendant la course. »
« N’oubliez jamais votre boîte à outils! » conseille-t-il. « Je devrai probablement encore arrêter en cours de route pour remettre les choses en place, mais cette fois, je vais avoir les outils pour le faire correctement! J’aurai avec moi l’ensemble d’outils que mes entraîneurs de Run K2J m’ont donné après avoir appris la tournure des événements de l’an dernier. C’était un cadeau attentionné, pratique et hilarant! »
Bien qu’il s’agisse d’une leçon importante, le message principal est clair : « Poursuivez vos rêves », conclut M. Wallace. « La vie a ce don de vous donner des coups de pied au derrière, mais il existe peut-être un moyen de continuer à vous dépasser. Je n’ai pas réussi à me qualifier à pied pour le Marathon de New York, mais j’emprunte maintenant un chemin différent pour essayer d’atteindre cet objectif. »
Il ajoute : « Je suis un peu vieux pour commencer à faire de la course, mais je suis assez entêté pour y parvenir. Si vous lisez ceci et que vous avez des conseils sur les fauteuils roulants de course, je suis tout ouïe! »
Le Programme adaptatif pour les athlètes est à la recherche de membres de la communauté pouvant offrir une aide pratique les 27 et 28 mai. Si vous avez envie de faire quelques heures de bénévolat et voulez contribuer à faire en sorte qu’un participant à la fin de semaine des courses vive la meilleure expérience possible, envoyez-nous un courriel à l’adresse questions@runottawa.ca.