Coureuse du mois : Lorena MacKenzie
Que vous soyez un coureur de longue date, un débutant ou un membre des non-convertis, vous avez probablement entendu une histoire (ou deux) sur la personne novice qui a été instantanément séduite par ce sport. Dès qu’elle a commencé, il était impossible de l’arrêter. La course est devenue le symbole d’une connexion personnelle approfondie avec son esprit et son corps, et à chaque pas, sa vie a été subtilement et profondément transformée. Pour certains, cette transformation peut sembler difficile à croire, mais elle se produit, et c’est d’ailleurs ce que Lorena MacKenzie a vécu.
Lorena est employée de General Dynamics, commanditaire depuis longtemps de la Course de l’Armée du Canada, et quelqu’un l’a convaincue de courir son premier 5K en 2016.
« Je n’appellerais pas ça courir, mais j’ai franchi la ligne d’arrivée du 5K », avoue Lorena en riant. « Je n’en suis pas décédée, donc c’est génial. L’année suivante, j’ai couru le demi-marathon. »
Depuis, elle a participé à de nombreuses courses à Ottawa et, bien qu’elle semble connaître un départ rapide, ce sont les avantages qu’elle tire de la course qui lui permettent d’avancer.
« Pour moi, la course représente mon moment de tranquillité, mon moment à moi », dit-elle. « Parfois, on arrête de penser et on suit simplement la musique. J’adore les effets que la course a produits sur mon corps, mais ce n’est pas seulement le bénéfice physique que j’apprécie, c’est aussi le bénéfice mental. »
Il ne faut toutefois pas conclure que Lorena a réussi spontanément dans ce sport.
« Ce qui est naturel pour moi, c’est de m’asseoir sur le canapé et d’écouter Netflix », dit l’ex-fumeuse devenue athlète. « Il est difficile de se lever trois fois par semaine et de courir. Et les jours où on ne court pas, il est difficile de varier son entraînement, même si on sait qu’on en a besoin pour ne pas se blesser lors des longues courses ».
Pour maintenir sa motivation, Lorena met à profit ses talents naturels de planificatrice et note tout à un endroit bien visible afin de pouvoir suivre ses progrès et de se rendre des comptes à elle-même.
« Le fait d’écrire un plan, de le rendre visible et de le voir se concrétiser procure un sentiment bien particulier. Ça purifie », dit-elle. « J’ai un tableau de 2 mètres de haut et le programme du lundi au samedi y est inscrit pour les six prochains mois; je passe devant tous les jours. »
Puis, vient le sentiment de réaliser l’impensable, comme l’a fait Lorena en s’inscrivant à toutes les courses du samedi (2K, 5K et 10K) lors de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa de 2019. Elle pensait qu’elle se retirerait d’une épreuve à la fin de la journée, mais elle a couru le 2K et s’est sentie incroyablement bien, puis le 5K. Quand le moment du 10K est arrivé, elle savait qu’elle réussirait à relever ce défi de course personnel.
« Je suis arrivée à la fin de semaine des courses et l’ambiance était absolument fantastique », dit-elle. « Avec l’euphorie du coureur et mon sentiment de compétition contre moi-même, je savais que je pouvais y arriver. »
Et elle n’est pas la seule. De plus en plus de coureurs cherchent des défis et celui que Lorena s’est lancé pour la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa se nomme le Défi Bytown. Lorena a hâte de courir à nouveau, et cette année, elle recevra la médaille et le chandail du défi!
En tant que coureuse novice, Lorena apprécie énormément les épreuves qui combinent plusieurs courses, car elles sont structurées d’une manière qui lui permet de les réussir.
« On a l’impression de courir avec un avantage », explique-t-elle. « J’essaie encore de me faire à l’idée que je peux courir un semi-marathon, et un marathon ressemble pour moi à une mission vers Mars. Grâce au relais au Marathon surtout, le fait de pouvoir diviser l’épreuve, de contribuer à un objectif plus grand que le mien et de collaborer, c’est énorme. »
Lorena allonge sa liste de défis personnels cette année et participe à ses premières courses à l’extérieur de la ville. Au cours de la saison, elle participera au B.A.A. Distance Medley, une épreuve proposée par les organisateurs du Marathon de Boston, qui combine trois types de courses.
Bâtir une communauté de course
Ce que Lorena aime est la vision globale de la course, qui va au-delà des épreuves et permet de bâtir une communauté.
« Je suis arrivée à l’étape de ma vie où les enfants ont quitté la maison, alors j’ai rejoint l’organisation Femmes en défense et sécurité (FeDS) », dit-elle. « Je m’implique énormément dans la course parce que tout le monde peut le faire; il suffit d’avoir la volonté de sortir et de le faire, et de s’amuser. »
C’est avec cet enthousiasme et des membres de FeDS que Lorena a constitué son équipe de relais au Marathon. Bien qu’elle les décrive comme un groupe hétéroclite, les trois mènent une vie active et sont d’ardentes défenseures des femmes sur le marché du travail. Il y a Astrid, une « cycliste phénoménale » qui a adopté la course. Joanna, qui courrait dans la marine et qui revient relever le défi. Et Greg, un spécialiste de la santé mentale, de la police provinciale de l’Ontario.
L’équipe de Lorena est la preuve que la course (et quelques verres de vin – elle aime plaisanter) rapproche les gens. « La course est un élément plus commun que je ne le pensais entre les gens », dit-elle.
C’est ainsi qu’elle s’est lancée dans son plus récent projet de course : une évaluation de course. Lors d’une fête de fin d’année (plus de vin!), Lorena a entendu quelqu’un dire qu’il se préparait pour la Course de la Résolution, et elle lui a fait savoir à quel point elle aimait courir.
« Nous avons abordé le sujet et il a mentionné qu’il avait réussi à augmenter la distance qu’il pouvait courir, car il avait changé sa foulée après une évaluation de course », se souvient Lorena.
L’idée l’a tellement intriguée qu’elle s’est inscrite à cette évaluation.
« Ils m’ont filmée pour que je puisse me regarder, et oh là là que c’était amusant! », dit-elle. En regardant la vidéo, elle et son entraîneur ont fait deux découvertes importantes :
- Elle portait des souliers mal adaptés à son corps – il lui fallait des souliers neutres, non des souliers de soutien, et
- Elle faisait 160 pas par minute et sa foulée était longue – faire 180 pas par minute avec une foulée plus courte serait optimal pour améliorer sa distance et son temps.
Mais, pour Lorena, la course ne se résume pas à la distance ou au temps. Elle y voit aussi une occasion de sortir et d’explorer son monde.
« Ottawa est absolument magnifique, et j’ai découvert des aspects étonnants qu’on ne voit pas en voiture », explique-t-elle. « Quand on court, on s’offre une véritable occasion de voir cette belle ville, qu’on longe la rivière ou le lac Dow, ou qu’on traverse l’arboretum ou son propre quartier. On ne s’ennuie jamais! »
Pour cette raison, elle recommande ce parcours de course, qui sort un peu de la ville et permet d’explorer la région de Kanata et de Stittsville. « J’aime beaucoup le fait qu’une bonne partie du parcours se trouve sur le Sentier Transacanadien et que quelques segments traversent nos quartiers », ajoute-t-elle.
Vous demandez-vous comment vous aussi pouvez devenir un athlète insatiable? Lorena offre deux conseils :
- Faites-le, c’est tout. Mettez simplement un pied devant l’autre.
- Vous ne regretterez jamais ce que vous accomplissez, mais vous regretterez ce que vous ne finissez pas.
Ne laissez pas votre absence à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa figurer parmi vos regrets. Joignez-vous à Lorena pour relever le Défi Bytown, ou inscrivez-vous à toute autre course qui vous interpelle.
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