Le tout pour le tout : pour calmer vos fourmis le jour de la course
Le départ d’une course peut être un moment insoutenable même pour les coureurs d’expérience, avec des milliers d’autres entassés dans le corral à attendre que le signal retentisse – un mélange d’anticipation positive et de soucis et de doutes familiers : est-ce que je vais être capable de m’exécuter sous la pression ? Me suis-je entraîné assez dur ? Mais qu’est-ce que je fais ici, avec tous ces coureurs qui ont l’air beaucoup plus rapides et plus solides que moi ?!
Il est normal de ressentir de l’anxiété dans cette situation. En fait, la recherche montre qu’un niveau moyen d’anxiété peut vous aider à exceller dans des activités à haute performance (comme la course de distance) en renforçant votre énergie et en accroissant votre focalisation. L’affaire, c’est de maintenir l’anxiété en laisse pour qu’elle facilite plutôt que d’entraver votre performance. Bref, un peu d’énergie nerveuse peut être une bonne chose, mais une anxiété extrême ou de la panique, pas tellement.
Alors quoi faire pour rester les pieds au sol, prendre plaisir à l’instant présent et vous préparer pour une belle et bonne course ? Nous décrivons ici trois techniques simples pour rester détendu et concentré le jour de la course : le discours intérieur positif, la respiration contrôlée et la visualisation.
Le discours intérieur positif
Comme on l’a mentionné le mois passé, le discours intérieur positif peut vous donner la poussée mentale dont vous avez besoin pour réussir le jour de la course. Mais il fonctionne à son meilleur si vous pratiquez à l’avance, en accroissant votre capacité psychologique en même temps que vous améliorez votre forme physique. Comme le fait remarquer Dave Harding, entraîneur du groupe de marathon au Club Courez Ottawa, « l’attitude mentale que vous cultivez pendant l’entraînement deviendra l’attitude vers laquelle vous allez dériver le jour de la course ». Ce qui veut dire que, pendant que vous êtes dans le corral, vous serez capable de vous inspirer d’énoncés à base de force pour vous calmer les nerfs (par ex., Je suis fort(e), je suis prêt(e), je peux le faire).
La respiration
Quand la trouille s’empare de vous, il n’y a pas plus puissant outil que la respiration contrôlée. Pourquoi ? Parce que ça vous calme le système nerveux sympathique en ramenant votre corps à son normal et en réduisant les symptômes communs de l’anxiété (battements de cœur accélérés, papillons à l’estomac, agitation, etc.). Essayez d’inspirer par le nez en comptant jusqu’à quatre et d’expirer lentement par la bouche en comptant jusqu’à six (ou ce que vous sentez qui va bien pour vous). Après quelques minutes de ce genre de respiration vous vous sentirez plus ancré dans l’instant et prêt à courir à la cadence que vous avez l’intention de suivre.
La visualisation
Pour finir, pendant que vous attendez dans le corral, la visualisation est une façon incroyable de vous détendre et de conjurer une performance gagnante. Curieusement, le seul fait de vous visualiser à faire quelque chose de relaxant (par ex., d’être sur la plage) peut vous apporter de la détente. Pareillement, si vous vous faites l’image d’être en train de faire une activité comme vous voulez (par ex., de bien courir), vous vous préparez l’esprit et le corps à une performance vers le succès. L’entraîneur Dave suggère la routine suivante avant la course : « Prenez un moment pour visualiser une course d’entraînement ou une course récente qui s’est bien passée, et visualisez-vous en train de courir sans heurts et sans efforts. Prenez une grande respiration et expirez complètement en détendant le cou, les épaules et les bras. Puis regardez la bannière de départ et dites-vous ‘Le tout pour le tout !’ »
Hé oui. Nous y sommes presque. La Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Et, avec le discours intérieur positif, la respiration et la visualisation, vous avez quelques bons outils pour vous calmer les nerfs et vous préparer l’esprit pendant les jours et les minutes qui précèdent la course. Tout ce qu’il reste à faire, c’est de sortir, le jour de la course, et de savourer l’expérience. Comme le dit l’entraîneur Dave : « Votre entraînement vous a amenés à la ligne de départ en forme et en santé. Le temps est maintenant venu de célébrer votre bonne forme physique en faisant votre course ! »