Marathon d’Ottawa Banque Scotia : Vincent Kipruto vise le record

Addendum du mai 17: Vincent Kipruto s’est désisté de la course. 

Le Kényan Vincent Kipruto a participé à de nombreuses courses partout dans le monde au cours de sa carrière de coureur d’élite, mais il n’est encore jamais venu au Canada.

« Le plus près que je suis venu du Canada, c’est au marathon de Chicago en 2009, où j’ai fait troisième. Je suis curieux de visiter un nouveau pays et de courir dans un environnement différent. Mon entraînement et mes préparatifs pour le marathon d’Ottawa se déroulent très bien jusqu’à maintenant », confie Kipruto.

Le meilleur chrono de Kipruto au marathon est de 2 h 05 min 13 s. Comme tous les coureurs aux grandes aspirations, il souhaite améliorer cette marque. Parviendra-t-il à le faire à Ottawa au mois de mai? Tout dépend des conditions.

« Je n’ai jamais couru au Canada auparavant, alors je ne sais pas comment mon corps réagira aux conditions météorologiques qu’il y aura là-bas. Mais si tout va bien pour moi, si les autres mettent un bon rythme et si la température est parfaite, je pourrai tenter de battre le record du marathon en sol canadien de 2 h 06 min 54 s, qui est aussi celui du marathon d’Ottawa », prédit l’athlète.

Kipruto s’entraîne à Kapkitony, dans les hautes altitudes de la vallée du Rift, au Kenya, à environ 40 km à l’est de la ville d’Eldoret. Il s’entraîne avec un groupe d’environ 50 athlètes sous la supervision de William Kiplagat, son entraîneur depuis 2007, année où il a commencé à disputer des courses professionnelles sur la scène internationale.

Parmi ses hauts faits de carrière : cette médaille d’argent aux Championnats du monde d’athlétisme 2011 à Daegu, en Corée du Sud, derrière son compatriote Abel Kirui. Et sa première victoire sur 42,2 km, en 2 h 05 min 47 s, au marathon de Paris en 2009.

Kipruto ne se souvient pas du moment précis où il a commencé à courir, mais il sait qu’il était très jeune.

« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé courir. J’aimais mettre au défi mes camarades à l’école primaire et au village quand nous nous croisions en veillant sur le bétail », se souvient-il.

Il suivait les épreuves d’athlétisme avec grand intérêt et se rappelle avoir été fasciné en regardant les Jeux olympiques de Sydney en 2000 à la télévision de son village.

« J’admirais les athlètes professionnels qui s’entraînaient parfois près de chez moi. William Kiplagat (vainqueur du marathon de Rotterdam en 2003 et du marathon de Séoul en 2005) est mon voisin et je le voyais parfois courir seul quand il n’était pas au camp d’entraînement avec les autres athlètes », raconte Kipruto.

William Kiplagat invita Kipruto à s’entraîner avec lui à la fin de ses études secondaires. Il devint son entraîneur et son mentor et peu après, en 2007, Kipruto s’imposa sur quelques courses aux Pays-Bas, sa porte d’entrée vers les rangs professionnels. Depuis, il est monté sur le podium partout dans le monde – Paris, Rotterdam, Chicago, Reims, Francfort – et a terminé deuxième aux championnats du monde.

Couronné au Marathon international de Xiamen en janvier, Kipruto compte parmi les prétendants au Marathon d’Ottawa Banque Scotia le 29 mai prochain.